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Judiciaire

Perquisitions au S.I. de Virton : le président Etienne Chalon obtient le non-lieu

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 Publié le mercredi 29 novembre 2023 à 15:25 - Mis à jour le jeudi 30 novembre 2023 à 14:09    Virton

Le président du syndicat d'initiatives de Virton, Etienne Chalon est aujourd’hui blanchi. Visé par des perquisitions menées en octobre 2019, suspecté de faux et abus de confiance, au même titre que Georges Behin aujourd’hui décédé, Etienne Chalon a obtenu un non-lieu. L’homme se dit soulagé, mais reste meurtri par les allégations. 


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C’est un Etienne Chalon pleinement soulagé qui nous ouvre les portes de sa maison ce mercredi matin : "Enfin blanchi de toutes ses fausses accusations !" Quand bien même le conseiller communal ("Citoyens") et président du syndicat d'initiatives était sûr de son intégrité, certain de ne rien avoir à se reprocher, le non-lieu prononcé par la chambre du conseil sonne comme une grande victoire.

"On est heureux. Non seulement moi, mais toute ma famille.
Voilà quatre ans que ça dure, et pendant quatre ans, j'y ai pensé tous les jours"
Etienne Chalon, président du S.I. de Virton

Suspecté de faux, prise d'intérêt et abus de bien sociaux

L’affaire remonte à 2019. Interpellé par des déclarations publiques, suivi d’un courrier signé de François Culot, ("en tant que bourgmestre il était obligé de prévenir le parquet dès lors qu'il avait connaissance de soupçons" recadre l'avocat Marc Kauten),  le parquet du Luxembourg ouvre une instruction à l’encontre du président du S.I.  Etienne Chalon et de son administrateur Georges Behin. A l'automne 2019, des perquisitions sont menées au siège du syndicat d'initiative, de la maison de tourisme, à la nouvelle maison d'exposition du "Cheval blanc", jusqu’à leur domicile. 

Quatre ans d'enquête et pas le moindre indice

Après quatre ans d’enquête minutieuse et de procédure, la chambre du conseil a réclamé un non-lieu. De tous les soupçons de faux en écriture, de prise d'intérêt par l’utilisation d’une employée du S.I. à des fins privées, de paiements au noir pour éluder la TVA, de fausse facturation... il ne reste rien !  Pas le moindre doute, ni indice de culpabilité. 

"La chambre du conseil a son propre mode de fonctionnement. Quand elle a le moindre doute, le plus petit soupçon de culpabilité, elle a le devoir de renvoyer le dossier en correctionnelle, afin que toutes les parties puissent se défendre et demander leur acquittement. Dans ce cas-ci, la chambre a estimé qu'il n'y avait rien, pas le moindre doute qui nécessiterait d'aller plus loin", précise l'avocat d'Etienne Chalon, Marc Kauten.

Action éteinte pour Georges Behin

Au fur et à mesure, les préventions s'étaient élargies à une employée du syndicat d’initiative, à une société de communication, et même à la couveuse d'entreprise Challenge et à son administrateur feu Philippe Ledent. Tous ont aussi obtenu le non-lieu.
Pour Georges Behin, l’action s’était éteinte il y a tout juste deux ans en même temps que le personnage. "J'étais son avocat et je peux vous assurer qu'il a aussi subi avec énormément de tristesse toutes ces accusations", témoigne Marc Kauten.

Pressions politiques

Celui qui représentait le visage du tourisme en Gaume avait accepté de faire un pas de côté. Etienne Chalon, lui, était resté en fonction à la présidence, malgré les pressions exercées par le collège. "Il y avait clairement des manoeuvres politiques. On a essayé de nous atteindre, Georges et moi-même, et heureusement, tous les membres du syndicat d'initiatives nous ont soutenus. Pendant quatre ans", salue l'ancien échevin.

Depuis lors, "les relations avec le collège se sont améliorées", insiste le président du S.I. de Virton, revigoré par ce non-lieu, et plus que jamais déterminé à poursuivre son action. Au tourisme, et à la commune...


Christophe Thiry