Judiciaire

Le ministre Van Quickenborne à la prison d'Arlon face aux craintes de surpopulation

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 Publié le mardi 05 septembre 2023 à 15:33 - Mis à jour le mardi 05 septembre 2023 à 16:09    Arlon

Depuis le 1er septembre, l'application des petites peines de prison est effective. Les personnes condamnées à  moins de 2 ans de prison ne bénéficient plus d'arrangements. Ils sont tenus de purger leur peine derrière les barreaux. Et cela inquiète les acteurs de terrain qui craignent que cela accentue le problème de surpopulation carcérale.


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Ces inquiétudes ont été formulées auprès du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Il était en visite à la prison d'Arlon ce lundi et poursuit ainsi son tour des 38 prisons de notre pays. Visite sur fond d'inquiétudes, liées notamment à l'application des peines de courte durée. A Arlon, la population carcérale tourne en moyenne autour de 118 pour une capacité de 111 détenus. Une surpopulation qui risque de s'accentuer avec cette nouvelle mesure.

« Nous sommes en surpopulation de manière continue, mais c’est difficile de chiffrer l’impact que va avoir l’application des peines de moins de deux ans. C’est une inquiétude ici, comme dans les autres prisons », confie Eva Dominguez, directrice de la prison d’Arlon.
« L’application des peines de deux à trois ans (NDLR : appliquée depuis le 1er septembre 2022) a augmenté la population carcérale de 7 personnes, ici à Arlon. On s’attend à ce que l’exécution des peines en dessous de deux ans l’augmente de 15 détenus. Mais je pense que cette mesure est faisable pour la prison d’Arlon », estime le ministre Van Quickenborne.

Pour ne pas surpeupler davantage les prisons, le ministre de la Justice croit dur comme fer au modèle des maisons de détention. Mais sur le terrain, concrètement, personne ne semble en vouloir. Le projet avorté de celle de Chanly en est un rappel. Pour l'heure, à Arlon, on travaille avant tout à l'amélioration des conditions de détention. Avec des travaux prévus dans l'aile C du bâtiment

« Ces travaux devraient débuter en 2024 et visent à rénover la partie dédiée aux prévenus.  Elle n’est plus réglementaire et ne permet plus une détention dans des conditions sereines », développe Eva Dominguez.

Reste enfin la problématique du recrutement des agents pénitentiaires, rendue encore plus difficile à Arlon en raison de sa position géographique. 92 équivalents temps-plein travaillent ici actuellement. La direction espère pouvoir encore en recruter six supplémentaires. 


Pauline Martial