Agriculture

La ferme du Bas Roteux lance des poufs à partir de son épeautre

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 Publié le jeudi 15 fevrier 2024 à 17:35 - Mis à jour le jeudi 15 fevrier 2024 à 17:56    Vaux-sur-Sûre

Après la farine bio et les pâtes artisanales, la ferme du Bas Roteux (Vaux-sur-Sûre) propose des poufs rembourrés avec des balles d'épeautre, un sous produit de la céréale.


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 De la ferme du Bas Roteux, à Rosière-la-Petite dans la commune de Vaux-sur-Sûre, on connaissait déjà la farine blanche ou intégrale, les pâtes aux goûts et coloris variés. Depuis peu, ce sont des poufs qui ont rejoint les produits disponible à la ferme. Tout cela à partir d'une plante: l'épeautre, céréale de l'Ardenne par excellence.

Semée début octobre, l'épeautre sera seulement moissonné fin juillet.  En ce mois de février, la plante ne fait que 6 ou 7 cm. Dans le hangar de Vincent Modave, le stock d'épeautre de l'été dernier a bien baissé. La moitié de sa production bio sert à la multiplication de semences, l'autre à la production de farine pour la boulangerie ou la fabrication de pâtes artisanales... Le grain d'épeautre avant de le passer au moulin, il faut le décortiquer. Son enveloppe s'appelle la balle d'épeautre. Utilisée en litière ou en paillage, les balles d'épeautre servent aussi pour le rembourrage. Encore fallait-il développer le produit.

"L'idée vient de ma maman. De son temps, on rembourrait des matelas ou des oreillers avec les balles d'épeautre. L'idée a germé et on a rencontré une coopérative de femmes au Maroc avec ma fille et ma soeur et on a développé le projet" confie Carine Modave de la Ferme du Bas Roteux à Rosières.

Des poufs 100% naturels

La marque Poufffs est née avec 3 F comme les 3 femmes qui en ont eu l'idée. Ces poufs sont réalisés avec uniquement des matériaux naturels. Les tissus et enveloppes sont fabriqués par une coopérative qui aident des femmes en difficulté au Maroc. Disponibles en différents coloris 100% laine, ces poufs sont conçus avec une deuxième enveloppe en coton à l'intérieur dans laquelle 20kg de balles d'épeautre sont insérés. Laurier, clous de girofle et ail sont ajoutés pour éloigner les insectes.

"L'épeautre a cette faculté de rester moelleuse même si on la compacte. On est bien assis, ça ne s'affaisse pas comme avec les billes de frigolite" explique Carine Modave.

 Après un test concluant en novembre, les premiers poufs de la Ferme du Bas Roteux viennent d'être commercialisés en ce mois de février au prix de 150 euros en ligne, au magasin de la ferme et dans différents points de vente de la région.


Christelle Collin