Une réunion provoquée par la tutelle sur les communes (Région Wallonne) est en cours depuis ce mercredi à 14h00, à Namur, pour entendre les bourgmestre, échevins et président de CPAS sur la situation politique de la cité borquine. Dans le même temps, l'administration est paralysée par une vague d'employés en maladie.

La situation difficile que vit la commune de Saint-Hubert n'a pas échappé à la tutelle qui a convoqué l'ensemble du collège ce mercredi à 14h00 à Namur pour tenter de déminer la situation politique compliquée que vit la ville, son collège communal et, par ricochet, son administration.

Au même moment, une dizaine d'agents communaux se sont déclarés en maladie, laissant les locaux quasiment déserts ce jour. La situation devrait être identique demain, nous dit-on. Cette action intervient après de nombreux mois de tensions plus ou moins contenues. Précisons que les ouvriers communaux ne se sont pas joints à ce mouvement de ras-le-bol.

Le retour aux affaires du bourgmestre, Didier Neuvens, après un mois de maladie, semble avoir crispé à nouveau les esprits, tant au collège où la dernière réunion s'est soldée par un claquement de porte de plusieurs échevins qu'au niveau de l'administration où certains disent avoir vécu un mois de travail plus serein durant l'absence du bourgmestre.

La tutelle pourrait envoyer un commissaire spécial

Le but de la réunion initiée par la tutelle est de rappeler aux élus leurs obligations, notamment celle de voter un budget, d'avoir très régulièrement des réunions de collège et d'organiser au moins dix conseils communaux par an. Faute de quoi la tutelle pourrait se substituer au pouvoir communal et envoyer un commissaire spécial chargé d'administrer la commune en lieu et place du collège jugé défaillant et ce, dans l'intérêt général.

Si la démission de Didier Neuvens est parfois évoquée dans les couloirs de l'hôtel de ville et fut abordée lors du dernier collège, le principal intéressé semble se refuser à l'envisager. Reste la possibilité d'un dépôt de motion de méfiance individuelle qui devrait être votée par la majorité du conseil communal, ce qui revient à dire que l'opposition (Cap, 8 élus sur 17) devrait la soutenir. Quant à une motion de méfiance collective, elle ne peut intervenir qu'à partir de mai 2026. Et ni Saint-Hubert, ni la tutelle ne peuvent se permettre d'attendre jusque là.