Conseil communal ce jeudi soir à Saint-Hubert. Pierre-Alexis Roland, échevin, a acté son indépendance. Une décision prise suite à une énième friction avec le collège sur cette affaire de harcèlement incriminant un chef de service de l'administration communale. Des questions ont été posées à ce sujet, mais rien n'a été divulgué.
Il y avait plus de monde qu'à l'accoutumée ce jeudi soir au conseil communal de Saint-Hubert. Parmi les observateurs, des soutiens directs de la majorité, de l'opposition, mais aussi des membres du personnel communal. Des employés de l'administration qui attendent des mesures pour retrouver une bonne ambiance de travail, plombée notamment par cette affaire de harcèlement. Une conseillère CAP a demandé la position du collège, qui répète vouloir attendre que l'instruction du dossier arrive à son terme.
"L'instruction est en cours de notre côté et du côté de l'auditorat du travail", explique le bourgmestre Didier Neuvens. "Et donc, on ne peut rien dire. C'est un peu compliqué pour le personnel qui souffre de cette situation-là. C'est douloureux aussi pour le directeur général parce que c'est des dossiers qui prennent énormément de temps. Rien que hier, moi, j'ai passé ma matinée avec la dame du SPF bien-être au travail et l'après-midi avec les avocats. Donc, c'est très, très lourd".
Le personnel communal devra donc attendre.
Pierre-Alexis Roland toujours en charge des finances
Pierre-Alexis Roland a, quant à lui, décidé de siéger comme indépendant. Les premières dissensions avec le collège sont apparues publiquement lorsqu'il a fallu voter le paiement de plusieurs factures. Des points "budgétaires" pour lesquels l'échevin s'est abstenu, ayant été, selon lui, écarté des réunions préparatoires. Rappelons que le collège avait annoncé vouloir lui retirer son attribution des finances.
"Il y a eu un effet d'annonce par M. Neuvens lors de la conférence de presse, mais il ne s'en est pas suivi d'actes concrets", confie l'échevin. "Donc, à ce jour, quand je contacte le CRAC (ndlr : le centre régional d'aide aux communes) ou quand je suis en contact, j'ai toujours la responsabilité des finances. J'ose espérer qu'ils me laisseront toujours une certaine marge de manœuvre sinon ils devront en tirer les conséquences pour le futur".
Une modification budgétaire qui se fait attendre
Concernant le paiement des factures labellisées "Article 60", l'opposition s'est également abstenue, sauf Pierre Henneaux qui a voté non. Le conseiller attend vivement la modification budgétaire imposée par le centre régional d'aide aux communes. Celui-ci obligeant la commune de Saint-Hubert à assainir ses finances avec une projection à cinq ans.
"C'est une manière aussi de réclamer cette modification budgétaire. J'ai encore remarqué aujourd'hui que, quand j'ai posé la question sur l'avenir de la modification budgétaire du CPAS, M. Gilson a voulu répondre que ce serait le mois prochain et M. Neuvens a dit "Non, notre modification budgétaire est faite". Maintenant, ça devient urgent, étant donné que nous sommes fin septembre, donc ça fait vraiment très court, moi ça me fait peur".
Le bourgmestre assure que cette modification budgétaire sera présentée à la prochaine séance du conseil communal. Une modification qui doit absolument trouver une majorité de voix au risque de faire face à un blocage. Mais au vu du contexte, rien n'est moins sûr.