Politique

Bastogne-Bertogne : le ministre Collignon soutient la fusion

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 Publié le mercredi 23 fevrier 2022 à 11:51 - Mis à jour le mercredi 23 fevrier 2022 à 12:29    Bastogne - Bertogne

Une dizaine de jours après l'annonce surprise d'une intention de fusion entre Bastogne et Bertogne, le ministre wallon des pouvoirs locaux est venu apporter son soutien. A une fusion, comme il le ferait pour toute autre démarche de collaboration supracommunale...


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La fusion entre les communes de Bastogne et Bertogne sera une première en Wallonie. Mais pour y parvenir, il faudra aux deux majorités défendre leur intention devant leurs conseils communaux respectifs et qui sait peut-être même devant une consultation citoyenne, si la minorité de Bertogne empoche le nombre de signatures requises. Dans ce contexte, la présence ce mardi du ministre wallon des pouvoirs locaux aux côtés des deux collèges, est un soutien de taille. "J'appuie toutes les démarches qui visent à dépasser les égoïsmes locaux et à faire en sorte que les communes travaillent ensemble. C'est une nécessité : les communes vont au devant de difficultés et doivent apprendre à faire mieux avec moins de moyens", constate Christophe Collignon.

20.000 habitants : la taille critique

Qu’il s’agisse de répondre à des appels à projet toujours plus pointus ; de financer des charges de personnels, de zones de secours, de police, de soins de santé, toujours plus lourds;   d’investir dans des structures sportives, culturelles, scolaires, touristiques toujours plus chères ; ou qu’il s’agisse d’ assurer de nouvelles missions abandonnées par d’autres niveaux de pouvoirs,  "les communes les mieux armées seront celles d’une taille critique", assure le ministre. "Les communes ne peuvent pas se limiter à gérer les cartes d'identité ou les cimetières. Elles doivent avoir des projets au service de leur population. Et pour y parvenir et gérer de manière optimale, il faut un taille critique, comme dans les entreprises".

"Les communes ne peuvent pas se limiter à gérer les cartes d'identité ou les cimetières"
Christophe Collignon, ministre wallon des pouvoirs locaux

Aux bourgmestres de petites communes qui veulent le rester, Christophe Collignon se montre compréhensif : "Le sujet est émotionnel et tout le monde est attaché à sa commune, c'est normal. La fusion de '76 a laissé des séquelles", mais il ajoute "Il faut tout de même avoir un peu de raison, dépasser les aspects émotionnels et avancer vers l'intérêt collectif".

Mais alors ? Combien cette taille critique pour qu'une commune reste viable à l'avenir ? "20.000 habitants", estime-t-il. Tiens,  tout juste comme Bastogne et Bertogne réunies...
Mais Christophe Collignon rappelle que le choix de fusionner relève de l’autonomie communale. Lui-même, comme ministre et comme bourgmestre empêché à Huy, n’est pas fan des fusions et préfère collaborer par projets supracommunaux.
Mais la ville de Huy, c’est déjà… 21000 habitants.


Christophe Thiry