Bientôt une semaine de blocages et les agriculteurs ne décolèrent pas.  Dans l'Hebdo de ce samedi, nous avons dressé le bilan de cette semaine d'actions et de revendications avec notre invité, Corentin Jaaques, vice-président de la Fédération des jeunes agriculteurs. Une émission enregistrée vendredi matin.

Barrages filtrants et blocages des centres de distribution ont fait la Une de l'actualité cette semaine.  Mêmes s'ils se sentent entendus et soutenus par la population, les agriculteurs estiment que le monde politique fait la sourde oreille.  "D'accord, Monsieur Borsus est venus nous rencontrer, mais il n'a rien proposé de concret jusqu'à présent", estime Corentin Jaaques, le vice-président de la FJA. 

"En nous déplaçant jusqu'à Bruxelles, on espérait des réponses, des réactions et on n'a rien entendu.  C'est intolérable.  Notre colère est plus importante qu'avant..."

La pression sur la grande distribution continue

Les blocages risquent donc de continuer, notamment devant les centres logistiques.  "La grande distribution peut avoir un impact sur les prix.  On attend d'elle de mettre en place une structure qui va nous permettre de gagner notre vie décemment, sans dépendre d'aides européennes.  Nous souhaitons que les marges soient mieux réparties entre les intermédiaires en fonction du travail pris par chacun des maillon de la chaîne." 

Le vice-président de la FJA dénonce un système trop opaque où les agriculteurs ne parviennent pas à avoir des informations détaillées sur les marges de chacun.  "On voudrait plus de transparence", revendique-t-il.

>>> La charge administrative des agriculteurs, l’agriculture "de date", les difficultés pour accéder à la terre sont aussi au menu de cet entretien à voir dans la vidéo <<<

Des annonces fortes sont attendues

Corentin Jaaques rappelle qu'ils attendent des annonces fortes de la part de nos dirigeants.  "Qu'ils se présentent à nous en nous prouvant qu'ils ont obtenu quelque chose, par exemple sur les traités de libre-échange.   C'est vraiment notre cheval de bataille : ne pas se laisser manger par des produits provenant de l'extérieur de l'Union européenne."

Julie Fohal