Publié le samedi 27 juillet 2024 à 18:30 - Mis à jour le samedi 27 juillet 2024 à 22:24 Durbuy
Dans le village d'Oppagne, un ancien circuit de motocross est aujourd'hui une prairie à haute valeur biologique. Philippeine Collignon, agricultrice de 60 ans a obtenu le deuxième prix du 10ème concours "Qu'elle est belle ma prairie" organisé par Natagora, Natagriwal et la Fugea.
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80 vaches, 45 moutons et 75 hectares de champ aux mains d’une femme de 60 ans, passionnée par la nature. Philippine Collignon a un profond respect pour la nature. Elle s’émerveille dans sa prairie divisée en trois étages. Le premier, au plus haut, est pauvre mais coloré, le second est très pentu et composé en majorité de schiste, le troisième est gorgé d’eau. On y trouve des roseaux, des grenouilles et des libellules.
« Il y a une multitude de plantes dans cette prairie. Sur la partie haute, on peut trouver facilement dix espèces de fleurs différentes sur un mètre carré », lance Philippine Collignon. Elle raconte : « Ici, je suis au paradis. Je n’ai pas choisi la vie la plus facile, mais je ne regrette mon choix pour rien au monde. » Elle explique que le métier d’agriculteur devient administratif et que les normes sont strictes pour l’agriculture biologique. C’est un poids pour elle mais elle accepte de le porter.
Philippine Collignon a dû adapter son élevage aux normes d’agriculture biologique. Il y a 20 ans, elle a changé ses Blancs bleus belges pour des Blondes d’Aquitaines. Des vaches françaises dont le vêlage peut se faire naturellement 90% du temps. C’est le contraire pour la race de blanc bleu qui nécessite une césarienne presqu’à chaque vêlage.
« C’est difficile de s’en sortir quand on est une entreprise familiale », affirme Philippine Collignon. Bien qu’elle aime beaucoup la laine, elle possède des moutons qui la perdent naturellement : des Wiltshire Horn et des Dorper. Comme sa production est trop petite, il devenait impossible pour elle de trouver des entreprises de tonte en temps et en heure.
Aux alentours de sa petite ferme, l’agricultrice d’Oppagne a planté plus de 350 arbres fruitiers. Des pommiers et noisetiers qui poussent dans le champ des vaches et des moutons. Des nichoirs sont perchés un peu partout dans le domaine. "Chaque chose à sa place dans la nature, il faut la respecter