Ce 2 décembre, les autorités fédérales ont recommandé aux éleveurs de continuer la vaccination des leurs troupeaux. Aucune subsidiation n'est prévue cette fois-ci.
Selon un communiqué commun du SPF Santé publique, l'AFSCA, Sciensano et le ministre fédéral de l'Agriculture, cité par nos confrères de l'Avenir, "la campagne de vaccination obligatoire contre la fièvre catarrhale ovine sérotype 3 et sérotype 8 (FCO3, FCO8) et contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) touche à sa fin et a permis d'atteindre une couverture vaccinale très élevée sur tout le territoire belge".
En 2026, si les agriculteurs sont invités à poursuivre la vaccination, avec les doses de rappel, les autorités précisent que cette fois, "aucune intervention budgétaire fédérale n'est prévue pour l'achat des vaccins ou la réalisation des actes de vaccination". En 2025, 40 millions d'euros avaient été dégagés pour obtenir une couverture vaccinale suffisante face à ces maladies virales.
Les autorités sanitaires conseillent de commander les doses de vaccin au plus vite. "Je viens juste de passer commande" nous dit Julien Fourneaux, vétérinaire actif dans le nord de la province que nous avions rencontré durant la campagne de vaccination.
Il nous explique ne pas s'étonner qu'aucune aide financière ne soit prévue cette fois-ci. "Les deux doses de primo vaccin (qui traitaient trois pathogènes dont les type 2 et 8 de la langue bleue) avaient été remboursées pour 23,50 euros. Cette fois, le rappel coûtera 13 euros la dose".
Pour le vétérinaire, le jeu en vaut la chandelle: "nous on recommande de vacciner. Même si il faut sortir l'argent, c'est se prémunir d'un drame comme en 2024. Le rapport coût/bénéfice plaide pour la vaccination". L'objectif est de commander maintenant pour pouvoir vacciner en mars, au moment du retour des bêtes dans les pâtures.
L'un des arguments mis en avant par les autorités fédérales est de se prémunir d'un possible retour des maladies, via des foyers situés au delà de nos frontières, où la couverture vaccinale est mois bonne.