Nouveau contretemps pour Vivalia : la récente demande de permis modificatif a été refusée par la fonctionnaire déléguée de l’urbanisme à Arlon, apprend-on à bonnes sources. L'adaptation portait sur la suppression d’un étage, la réduction de lits et l’aménagement de plateaux techniques.
A coup sûr, Vivalia introduira un recours.
La décision n’a pas encore été formellement notifiée, mais il nous revient à plusieurs sources que la -nouvelle- fonctionnaire déléguée à l’urbanisme a rejeté la demande de permis modificatif pour le futur CHR de Houdemont “Coeur du Luxembourg”.
Cette procédure simplifiée vise à apporter des modifications au permis unique obtenu en recours auprès des ministres wallons Borsus et Tellier, sans repasser par une demande complète. Ce premier permis remonte au mois de juillet 2023 déjà.
Or depuis lors, Vivalia a revu ses plans à la baisse : le bâtiment sera amputé d’un étage et le nombre de lits passera de 660 à 570. Les modifications touchent aussi aux sous-sols, et l’aménagement de plateaux techniques.
"Plus qu'un contretemps, une surcharge de travail"
“Je ne parlerais pas de contretemps”, tempère le président Roland Déom, “mais de surcharge de travail pour nos équipes qui devront, une fois l’objection reçue, analyser les arguments et introduire un recours auprès du ministre Desquesnes”.
Bien que contrariant, le refus de la fonctionnaire déléguée ne semble pas surprendre au sein de Vivalia : “Nous n’avons pas encore le détail, mais en quelque sorte, il y a une forme de cohérence en ce qu’elle suit l’avis rendu en son temps par son prédécesseur”, entend-on d’un côté. “On peut y voir une forme de solidarité au sein de l’administration”, juge un administrateur. “Je ne suis pas inquiet. Il apparaît que le refus du permis modificatif n’annule pas le permis complet accordé”, analyse un autre.
Il n’empêche, son recours une fois déposé, Vivalia devra patienter, de un à trois mois : 60 jours au maximum pour l’instruction du dossier par l’administration, plus 30 jours maximum pour la décision du ministre.
Ce qui pourrait amener la décision aux alentours de la fin mars. Pile dans la période où les banques sont appelées à se prononcer.
Le soutien bancaire espéré pour fin mars
On l’a compris, si un carton rouge a bien été adressé, l’exclusion n’est pas définitive. Mais elle ne tombe pas au meilleur moment.
Vivalia est toujours en phase de négociation pour ses demande de crédits. L'enjeu est de taille : il faut financer près de 580 millions, auprès des banques privées (Belfius et ING) et en parallèle auprès la banque européenne d’investissement. Leur décision devrait tomber pour la fin mars, nous indique le président de Vivalia.
“C’est évident, ce refus sur le permis "modificatif", j'insiste, n’est pas l’idéal. Mais les discussions avec nos interlocuteurs bancaires se passent bien. Nous restons confiants”, assure Roland Déom.
Plusieurs administrateurs abondent dans le même sens, mais préviennent : “l’accord ce sera une chose, mais il faudra bien analyser les conditions…”
Le chantier de l'échangeur attribué
Sur le terrain cependant, le dossier continue d’avancer.
Après le chantier de terrassement accordé en juillet dernier à l’entreprise Eloy, le conseil d’administration a attribué jeudi dernier un autre gros morceau : le chantier du nouvel échangeur sur la E411. Le nom de l’entreprise désignée ne nous a pas été communiqué.
Pour rappel, la construction de l'infrastructure incombe à Vivalia, qui ensuite remettra l'édifice à la Sofico.