Amiante wallonne, se dirige-t-on vers un bras de fer entre la zone Idélux et la Région ? C'est probable au vu de la réponse de la ministre Tellier à une question de la députée-bourgmestre Anne Laffut posée ce mardi en commission Environnement du Parlement Wallon.
Le CET de Habay, dans le renouvellement de son permis d'exploiter, a une limite de 15% maximum de déchets à enfouir en provenance de l'extérieur de la zone Idélux. Or, depuis un an au moins, les déchets extérieurs à la zone qui entrent à Habay sont constitués exclusivement ou presque d'amiante-ciment, un produit toxique s'il est fractionné et respiré. En cause, une autorisation de renouvellement temporaire du permis d'exploiter octroyée au CET de Monceau/Sambre qui exclut ce type de déchets. L'exploitant de Monceau/Sambre souhaite s'agrandir mais la Région n'a pas donné suite à sa demande d'extension. Ne reste alors en Wallonie que deux CET pour accueillir l'amiante, un en région liégeoise et l'autre à Habay. Mardi, en commission environnement du Parlement Wallon, la député-bourgmestre Anne Laffut a interrogé la ministre Céline Tellier pour savoir comment elle considérait la limite de 15%. Est-ce une limite annuelle, comme l'a décidé le CA d'Idélux Environnement ou globale, comme le considère le département du sol et des déchets de l'administration wallonne ?
Les bourgmestres d'Etalle et Habay ont donné la liste des 23 communes (sur les 55 que compte la zone Idélux Environnement) qui, à ce jour, ont répondu favorablement à leur sollicitation pour s'opposer à ce que l'amiante wallonne échoue à Habay. Les voici : Durbuy, Herbeumont, Houffalize, Hotton, Libin, Libramont, Lierneux, Manhay, Martelange, Meix-devant-Virton, Messancy, Musson, Nassogne, Neufchâteau, Rendeux, Rouvroy, Sainte Ode, Saint Léger, Tenneville, Tintigny et Wellin.