Depuis mardi soir, un nouvel abri de nuit accueille des personnes sans logement à Bastogne. Un projet rendu possible grâce à la collaboration de plusieurs associations et services

Il n'en existait qu'un dans la province, situé à Arlon mais depuis mardi soir, Bastogne dispose elle-aussi de son abri de nuit. Un besoin qui était latent depuis plusieurs années et qui a été objectivé récemment.

"Les besoins ont été objectivé dans le cadre du dénombrement qui a été réalisé en 2023, dénombrement du sans-abrisme qui a pu mettre en évidence qu'à Bastogne une quinzaine d'hommes sont à la rue ainsi que deux ou trois femmes.", Joël KINIF, directeur de l'asbl 210 / La Moisson

Cette nouvelle infrastructure propose douze couchages pour des hommes et deux pour des femmes soit un peu moins que les besoins recensés.  Le but est d'amener les bénéficiaires à se reconstruire pas à les loger ad vitam à l'abri de nuit. Parmi les différentes structures qui ont pris part à ce projet, le relais social a joué un rôle important grâce à des subsides venus du plan de relance et de son objectif  zéro sans-abrisme.

"C'est l'asbl Le 210 qui a acquis le bâtiment. Le rôle du Relais Social, avec Le 210, c'est d'avoir réfléchi sur comment on allait l'implémenter, qui on allait y mettre. Quelles étaient toute la structure et les règles à mettre en place. Et puis, au Relais Social, on a une équipe qui s'appelle 'ancrages', qui va permettre de pouvoir accompagner les personnes quand elles sortiront de l'abri de nuit.", Sandrine Conradt, coordinatrice générale du relais social de la province de Luxembourg
"C'était trop compliqué seul. C'était même mission impossible de pouvoir faire ça seul. Et donc, c'était important qu'on se mette tous autour de la table pour coordonner les différentes actions sur le territoire de Bastogne, car ce n'est pas uniquement un abri de nuit ; c'est bien un dispositif hivernal avec un café d'hiver qui est le prolongement de l'accueil de jour du CPAS de Bastogne", Sylvain Lehanse, directeur pédagogique de l'asbl 210 / La Moisson 

Et cette collaboration est à saluer car elle n'existe pas ailleurs.  La nouvelle structure subsidiée a permis d'engager huit personnes sur six équivalent temps plein, durant les 8 mois d'ouverture.

Lors des deux premières nuits d'ouverture, cinq hommes et une femme se sont inscrits et ont passé la nuit à l'abri, dans les deux sens du terme.