Société

Sainte-Ode : une alternative face au projet de reconversion du domaine du Celly

video loading
loading video
 Publié le vendredi 08 mars 2024 à 17:21 - Mis à jour le lundi 11 mars 2024 à 11:34    Sainte-Ode

Deux ans après la signature du compromis de vente, toujours pas d'éclaircie pour le domaine du Celly à Lavacherie. La société Mamm-Ut Invest y avait annoncé la construction d'une cinquantaine de gîtes, d'un hôtel et d'un restaurant. Un projet jugé démesuré par le collectif citoyen Celly-C-Nous, qui propose aujourd'hui une alternative.


Newsletter

Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions


Victime de dégradations, le château enclavé au sein du domaine du Celly semble attendre désespérément une nouvelle affectation. La société Mamm-Ut Invest, au travers du compromis de vente signé avec la Province, propriétaire du site, s'était engagée à obtenir le permis pour la première phase des travaux avant mai 2024. Mais cela semble aujourd'hui, et c'est un euphémisme, peu réaliste. En l'absence de réaction de la part du promoteur, le collectif Celly-C-Nous propose de conserver ce patrimoine dans l'intérêt public.

"Ici c'est inconditionnel, pas de prolongation du compromis de vente", explique Fabian Maziers, membre du collectif. "Nous aimerions qu'un nouvel appel à manifestation d'intérêt puisse être proposé en respectant nos valeurs : "le respect du plan de secteur, de l'environnement et la rénovation du bâti"."

Une propriété forestière commune

Fort du soutien de la fédération nationale des anciens prisonniers de guerre, ex-propriétaire du site, le collectif présente une alternative dans laquelle la Province serait partie prenante. Pour ce faire, les habitants contestataires se sont entourés de "Robin di bwès", coopérative citoyenne qui, à l'image de Terre-en-vue pour les parcelles agricoles, propose aux épargnants d'acquérir des parcelles forestières comme c'est déjà le cas dans les communes de Nassogne et La Roche.

"On pourrait envisager de laisser une zone dédiée à la nature", confie Nicolas Spineux, co-fondateur de "Robin di bwès". "Il y a des zones qui pourraient être dédiées aux aspects socio-culturels ou récréatifs de la forêt et enfin une zone plus dédiée à tout ce qui est sylviculture".

Le but est de garantir une forêt multifonctionnelle, et donc un investissement rentable sur la durée. Le collectif annonce que des associations se sont déjà engagées pour lui prêter main forte. "Une asbl d'aide à la personne handicapée qui s'appelle "Le Tcheslé"," détaille Fabian Maziers. "C'est 45 ETP avec des dizaines de résidents qui seraient intéressés de travailler sur le site. Nous avons également d'autres asbl d'insertion et de réinsertion au travail. Nous envisageons aussi d'autres alternatives pour arriver à un compromis avec une mixité sociale : des gens qui pourraient peut-être bénéficier de logements-tremplin".

Une rencontre à huis clos avec la Province

Sous l'impulsion des groupes d'opposition MR, Ecolo, mais aussi du chef de groupe Les Engagés, la Province avait assuré vouloir entamer des discussions avec le collectif. Ce sera chose faite le 13 mars prochain. Mais quelle sera l'issue de cette rencontre ?


Nicolas Lefèvre





Voir aussi ...