Le syndicat chrétien était présent dans différents lieux de la province de Luxembourg en cette journée des droits des femmes. Lutte contre les temps-partiels non-choisis, vraie répartition des tâches domestiques, augmentation du nombre de jours de congés : autant de progrès que revendique la CSC.

Dans cette galerie commerçante, les permanents syndicaux invitent les chalands à se questionner quant aux actions à mettre en place pour arriver à l'égalité entre les femmes et les hommes. Le syndicat chrétien a listé sept conditions pour y parvenir.

"En Belgique, normalement, nous avons 20 jours de congés payés par an, explique Julie Coulon, permanente syndicale. Certains travailleurs en ont plus grâce à leurs RTT, mais beaucoup n'en ont que 20. On en veut 25."

Jean Noël, lui aussi permanent syndical, ajoute qu'une des grandes inégalités rencontrées se situe dans le domaine des temps partiels : "Les femmes travaillent souvent dans des secteurs où les emplois proposés sont à temps partiel. Surtout, quand il faut s'occuper d'un enfant ou d'un parent malade, c'est souvent la femme qui diminue son temps de travail. Nous souhaitons que ces temps partiels soient assimilés à des temps pleins pour ne pas avoir une deuxième sanction au moment de la pension."

Des conditions qui sont à ajouter au travail de lutte de maintien des droits déjà acquis.

"Par exemple, le gouvernement a raboté, il n'y a pas si longtemps que ça, un droit de crédit-temps pour soins aux enfants, se souvient Julie Coulon. C'est un droit qui permet d'interrompre sa carrière pour s'occuper d'un enfant. Avant, on pouvait le prendre pour un enfant de moins de 8 ans et bénéficier d'allocations. Maintenant, ce n'est plus valable que pour une enfant de moins de 5 ans."

Une action de sensibilisation importante, donc, pour se rappeler que, en Belgique, des progrès restent toujours à faire.

Nicolas Dabe