Livraison très spéciale ce matin à l'hôpital d'Arlon. Le service de radiologie a réceptionné un tout nouvel appareil IRM. Plus performant et plus confortable pour le patient. Mais au-delà de l'investissement de 1,7 millions d'€, l'enjeu est de recruter des techniciens pour le faire fonctionner.

Ce mardi matin, certains ont pu apercevoir un étrange colis, suspendu à une énorme grue, à l'arrière de l'hôpital d'Arlon.  Il s'agissait de la toute nouvelle machine IRM livrée à l'établissement.  L'engin pèse 4 tonnes et repésente un investissement d’1’7 millions d’euros pour Vivalia.  C'est dire si la tension est palpable au moment où cet énorme paquet s'élève dans les airs, en direction du 1er étage et du service de radiologie.  "L'opération était délicate, mais tous les services se sont mobilisés pour que l'opération se passe au mieux", réagit Bertrand Lespagnard, directeur général adjoint de Vivalia en charge du Pôle Support.

Grâce à ce nouvel appareil d’imagerie par résonance magnétique nucléaire, les examens seront plus précis, plus spécifiques, mais aussi plus confortables pour les patients.  "Cette machine est plus performante.  L'ancienne IRM date de 2006, explique la Dr Grosfils, le médecin chef de service en imagerie médicale aux cliniques du Sud Luxembourg de Vivalia.  À présent, on passe à une machine de toute dernière génération, avec de l'intelligence artificelle, qui permet d'augmenter la rapidité des examens, d'avoir des images plus précises, tels que des examens cardiaques, des examens abdominaux sans apnée, de la prostate, du foie, etc." 

Des travaux de réaménagement des salles de préparation et d’examen du service de radiologie ont également été réalisés, en attendant la réorganisation de l’offre de soins dans la province.  Même si, à terme, ce type de services ne sera plus disponible à Arlon.  "Dans la future polyclinique d'Arlon, il y aura de la radiologie standard, du dépistage du cancer du sein, etc.  mais plus de machine lourde comme la résonnance magnétique", détaille Vincent Delrue, le directeur médical des hôpitaux d'Arlon.  "Selon la période de déménagement sur Houdemont, cette machine sera soit mise à jour et déménagée, soit revendue et remplacée", confirme Bertrand Lespagnard, directeur général adjoint de Vivalia en charge du Pôle Support.

Pénurie des techniciens en imagerie médicale

La formation des technologues - pour utiliser cette machine - débutera début mars.  Des techniciens actuellement difficiles à recruter.  Dans cette profession spécifiquement.  Mais aussi suite à de nombreuses démissions dans le secteur médical en général.  "Ces démissions sont multifactorielles, estime Vincent Delrue.  Il y a la proximité avec le Luxembourg, le changement d'imposition des infirmières françaises et puis la désillusion du personnel soignant suite à la crise Covid."  Ces démissions auraient-elles un lien avec le plan Vivalia 2025 ? Dr Delrue de répondre qu' "au contraire, certains médecins postulent expressément parce que ce nouveau projet les intéresse".

Par ailleurs, Vivalia recherche spécifiquement des "technologues en imagerie médicale".  "Un métier nécessaire car eux seuls savent faire fonctionner ces IRM, scanners ou autres machines spécifiques à la radiologie", assure le Dr Grosfils.  "On les prends souvent pour des infirmiers, mais ces techniciens ont une formation complètement différente de techniciens."

La mise en service complète du nouvel IRM est prévue pour le milieu du mois de mars. 

Julie Fohal