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Imposition belge pour les infirmières françaises : pas avant 2024

Imposition belge pour les infirmières françaises : pas avant 2024
 Publié le mardi 08 novembre 2022 à 18:37 - Mis à jour le mardi 08 novembre 2022 à 18:43    Province

Le changement de régime d’imposition des infirmières françaises travaillant dans des établissements publics belges n’interviendra pas avant le 1er janvier 2024.
Cela laisse une année de répit pour les hôpitaux de Vivalia et pour les maisons de repos. 


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Voilà qui devrait rassurer -un peu- le personnel infirmier d’une part, et les directions de Vivalia et de maisons de repos d’autre part : le changement de régime d’imposition des travailleurs français exerçant dans des établissements publics belges n’entrera pas en application le 1er janvier prochain. “Le ministre des finances Vincent Van Peteghem m’a confirmé par mail que la mesure ne serait pas d'application avant le 1er janvier 2024”, nous indique le député Josy Arens (Les Engagés). “C’est une bonne nouvelle pour nos hôpitaux, mais cela ne fait que repousser le problème”. 

Confirmation également de cette prolongation de délai auprès du député MR Benoît Piedboeuf : “C’est une bonne chose à court terme. Mais si l’on ne fait rien, cela donnera un an au personnel français pour trouver du travail près de chez elles.” Et l’hémorragie reprendra de plus belle… “Car elles ne verront plus d’intérêt à traverser la frontière”.

Malgré les diverses primes ponctuelles dégagées par la province et par Vivalia, le recrutement de personnel infirmier est déjà plombé par l’attrait grand-ducal. Et il va se compliquer encore avec ce changement de régime d’imposition des travailleurs frontaliers. Dès sa mise en application, les citoyens français exerçant en Belgique seront taxés en Belgique et non plus en France, où la fiscalité est -beaucoup- plus avantageuse. Cela représentera une perte de plusieurs centaines d’euros qui n'incitera pas nos voisins à rester chez nous.

Si dans le secteur privé, la mesure fait l’objet d’un moratoire et n’entrera en vigueur qu’en 2033, ce moratoire n’a pas été prévu -ou voulu- pour le secteur public. Et le changement interviendra au plus tôt, a-t-on donc appris aujourd’hui, au 1er janvier 2024. 

Si rien ne change, les hôpitaux luxembourgeois seront les plus impactés, et singulièrement la clinique d’Arlon, ainsi que certaines maisons de repos proches de la frontière, qu’elles soient gérées par Vivalia ou par des CPAS.

Les élus luxembourgeois -mais pas que, “la frontière est longue”-,  bénéficient donc désormais d’une année pour parvenir à faire repousser l’échéance…


Christophe Thiry