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Une nouvelle filière pour valoriser la viande de chevreau

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 Publié le vendredi 05 avril 2024 à 17:17 - Mis à jour le vendredi 05 avril 2024 à 17:33    Vielsalm

Une nouvelle filière de viande de chevreau verra prochainement le jour à l'initiative du Collège de producteurs. L'objectif est de valoriser les chevreaux issus de la production laitière et soutenir les éleveurs locaux, et ainsi créer une chaîne de valeur équitable pour tous.


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En Wallonie, l'élevage de chèvres laitières est estimé à une centaine de producteurs, pour un total de 12 000 chèvres. Pour démarrer la production laitière, l'étape de la mise-bas est essentielle pour les éleveurs. Ceux-si se retrouvent alors avec des chevreaux à faire valoriser dans un contexte peu encourageant. Les éleveurs rencontrent en effet plusieurs contraintes, dont les coûts de production qui sont trop élevés.

 "L'idée n'est pas de créer un nouvel élevage pour produire de la viande, on reste vraiment sur la valorisation d'un co-produit de l'élevage laitier" Benjamin Lefèvre, chargé de mission ovin/caprin au Collège des producteurs.

Pour que la filière soit viable, les éleveurs ont décidé de se regrouper. Et pour lancer cette nouvelle filière de viande de chevreau, des actions sont déjà mises en place, à commencer par la commercialisation de cette viande dans certaines enseignes, dont les magasins Cora. Des étiquettes avec un nouveau logo sont également posées sur les emballages pour informer les consommateurs. 

 "On a lancé une étiquette "Le Chevreau d'ici" avec les chevreaux de plusieurs élevages. Cette étiquette permet d'assurer l'origine du chevreau (toujours belge) et la juste rémunération du producteur".

A Vielsalm, François Lallemant et sa compagne élèvent 750 chèvres laitières et transforment le lait en fromage. Le fait de traire dix chèvres dix chèvres équivaut à une vache, il est donc important pour eux de se diversifier. Ils se sont donc lancés vers l'engraissement de chevreaux et souhaitent se lancer davantage dans la commercialisation de cette viande. Mais les éleveurs relèvent leurs difficultés. 

 "C'est une viande peu connue chez nous, elle est très gouteuse et pas du tout fort contrairement à ce que l'on peut croire. C'est une viande très douce, pleine de vitamines" François Lallemant, éleveur

Une autre problématique est le manque de connaissance des consommateurs vis-à-vis de cette viande, qui n'est pas habituellement consommée dans notre pays. 

Cette nouvelle filière aura pour but de garantir l'origine et la traçabilité du produit, en rémunérant de manière juste les différents intermédiaires, en commençant par l'éleveur. 

Infos : Collège des producteurs


Jordane Meyer