La SNCB avait affrété ce dimanche soir un train spécial pour rejoindre Namur et Bruxelles, en direct depuis le Luxembourg, via Dinant. Déjà bondé en arrivant à Bertrix, il n'a pu embarquer une cinquantaine d’étudiants, sommés de rester à quai.

Ce qui apparaissait comme une bonne idée s'est vite retrouvée victime de son succès.
Ce dimanche en début de soirée, la SNCB avait affrété un train spécial pour permettre aux voyageurs au départ  d’Arlon, Marbehan, Libramont et Bertrix, de rejoindre Namur, Ottignies et Bruxelles, en direct et sans autre arrêt, via la ligne de Dinant.  Ce faisant les passagers évitaient une heure de trajet supplémentaire, consécutive aux travaux menés entre Jemelle et Marloie, et à l’obligation d’emprunter un bus de liaison.

Mais comme on aurait pu s’en douter, et comme la SNCB aurait dû s’y attendre, ce train spécial a attiré du monde, assis, debout, dans les couloirs, sur les plateformes... Les six rames se sont vite retrouvées pleines à craquer. Au point que  les contrôleurs ont intimé l’ordre aux derniers voyageurs montés à bord, de redescendre du train, sans quoi ils refusaient de siffler le départ. "Il en va de notre responsabilité civile en cas d'accident. Il y a beaucoup trop monde. Je suis désolée pour les voyageurs, mais je ne veux pas prendre ce risque", nous explique cette contrôleuse, quelque peu agacée de cette situation.

La scène s’est déroulée sous les yeux quelque peu ébahis, il faut le dire, d’une patrouille de la police locale, appelée en renfort par le dispatching SNCB "en raison de cohues sur le quai".  De cohue, on en était loin. Juste quelques étudiants qui ont bien tenté de monter à bord, comme à une heure de pointe dans le métro bruxellois, avant de redescendre, dans le calme, et d’attendre un bus mobilisé  en urgence. 

Quant à ceux qui ont fait le choix de différer leur départ au tout premier train de ce lundi matin, ils ont eu droit... à trois quarts d’arrêt en rase campagne. Tant pis pour la première heure de cours. La rentrée universitaire ne pouvait pas mieux commencer.

La SNCB étudie la possibilité d'ajouter un train extraordinaire

Ce lundi, la SNCB nous explique  être limitée quant au choix du matériel (des voitures Désiro), "du fait que ces trains doivent effectuer un tête-à-queue à Bertrix pour poursuivre leurs trajets vers Namur", et quant au nombre de wagons (deux fois trois wagons) "en raison de la longueur du quai à Bertrix (183m)".
"Nous étudierons à l’avenir la possibilité de mettre en marche un train extraordinaire supplémentaire en fonction des disponibilités du matériel et du personnel et en fonction de l’octroi d’un sillon horaire", note Marianne Hiernaux, la porte-parole de la SNCB, qui regrette et s'excuse "pour les désagréments qu'ont connu nos voyageurs."

Christophe Thiry