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Recogne : Interblocs compense les émissions CO2 de son bloc de béton

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 Publié le mercredi 20 septembre 2023 à 12:35 - Mis à jour le mercredi 20 septembre 2023 à 15:51    Libramont

Le secteur de la construction est connu pour être l'un des grands acteurs du réchauffement climatique. De par la production des matériaux, mais aussi leur transport. Certaines entreprises tentent cependant de réduire leur impact. A Recogne, par exemple, Interblocs compense l'empreinte carbone de certains de ces blocs de maçonnerie.


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Trois façades, trois niveaux, pour une surface totale de près de 400 m2. Cette maison en construction à Chassepierre a, à première vue, tout d’un bâti traditionnel. Et pourtant, les matériaux choisis par son propriétaire l’ont été pour leur impact limité sur l’environnement. Y compris les blocs de maçonnerie. 16 000 moellons dont l’empreinte carbone est réduite grâce à des économies d’énergie lors de la production et des matières premières plus locales. Mais une compensation reste nécessaire. 

 « A l’heure d’aujourd’hui, fabriquer un bloc de béton neutre en CO2 ce n’est pas possible de le mettre sur le marché », affirme Jean-Guy Delhaise, directeur d'Interblocs. « C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de compenser les émissions CO2 via l’asbl Graine de vie qui plante des arbres dans certaines régions du monde ».

Le ciment problématique

Pourquoi opter pour cette compensation en fin de production plutôt que viser la neutralité carbone dès la production, vous dites-vous peut-être ? Et bien à cause d'un ingrédient du béton : le ciment.

« La matière première du ciment, c’est le calcaire. Et pour le transformer en ciment utilisable, on vient tout simplement créer une réaction chimique qui libère du CO2 », explique Julien Rock, responsable marketing et commercial d'Interblocs. « L’idée serait de pouvoir capter ce CO2 pour ne plus le libérer dans l’atmosphère ».

Pour ça, c'est à la recherche et au développement de jouer. En attendant, Interblocs compense l'empreinte carbone d'une petite partie de ces blocs. Ce qui engendrent un surcoût et cela limite la demande. 

 « Pour une maison unifamiliale traditionnelle, on parle d’un surcoût d’environ 400 euros », confie Julien Rock. « Ce n’est finalement pas grand-chose, mais le bloc intervient en début de construction et ce sont les quelques euros que certains particuliers préfèrent garder précieusement sans savoir où en sera leur portefeuille en fin de chantier ».

Compenser les émissions de CO2 : un petit pas pour décarboniser la construction. L'industrie du ciment génère, à elle seule, près de 7 % des émissions mondiales de carbone.


Pauline Martial