Après quatre ans d'absence, le marché des producteurs luxembourgeois a fait son grand retour sur la bien nommée place du Luxembourg à Bruxelles. Une cinquantaine d'artisans y ont porté haut les couleurs et les saveurs de la province.

Le place du Luxembourg n’a jamais cessé de porter son nom, elle en a désormais retrouvé toutes les saveurs : celles du Luxembourg, de ses bières, ses pâtisseries, ses charcuteries, ses fromages, toujours aussi appréciées. "J'y viens chaque année depuis le début", nous glisse fièrement cette Bruxelloise originaire de Herbeumont. "C'est vrai qu'on y revient avec plaisir. On se demandait si ça allait reprendre, on est content de revoir certains visages bien connus... et de partager une bonne bière entre amis", ajoute cet autre habitant du quartier.
Et puis il y a tous les autres, arrivés là qui par hasard, qui par curiosité. On y a croisé des Maltais, des Hongrois, des Espagnols, des Français... Et les avis sont unanimes.

Il faut dire qu'il y en avait pour tous les goûts, toutes les envies. Car ce sont près d’une cinquantaine de producteurs  qui ont rejoint tôt ce mercredi matin ce quartier aux accents internationaux.
Aux côtés des fleurons connus et reconnus, quelques nouvelles figures du savoir-faire provincial ont fait leur première apparition sur ce marché, qui pour la première fois s’est ouvert à l’artisanat local. 

"Je suis tellement content d'être là", avoue tout sourire Jean-Louis Jeanjot, retraité reconverti dans le travail du bois. "Ça fait plaisir de faire connaître notre produit. On s'ouvre à une nouvelle clientèle", glisse Fabian Evrard de Arduina Café. "On est content, on a déjà bien vendu", reconnait Be,noît Soetens, venu donner un coup de main à sa compagne qui s'est lancée comme céramiste.

En ce troisième mercredi de septembre, le  marché signe ici sa 33eme édition. Un rdv en lettre capitale, qui a survécu à quatre années d’absences, maintenu en place et porté par la seule volonté de l’association de promotion des produits luxembourgeois. "Ça a représenté une très lourde charge de travail. Avant nous bénéficiions de l'aide administrative de la Province de Luxembourg, mais elle s'est retirée et nous avons dû tout assumer, avec une seule personne", regrette Michel Etienne le président de Promelux.
Égratignée pour son retrait de l’organisation, la Province a peu apprécié et rappellera qu’elle a tout de même alloué un subside à l’association. A un an des scrutins locaux, on sentait poindre sur la place de Luxembourg un autre parfum… celui de la campagne électorale.

Christophe Thiry