Info

Le numérique au cœur des conversations à l'athénée royal d'Izel

video loading
loading video
 Publié le lundi 14 fevrier 2022 à 17:43 - Mis à jour le lundi 14 fevrier 2022 à 19:30    Chiny

Dans le cadre de la conférence sur l'avenir de l'Europe, les élèves de rhéto de l'athénée royal d'Izel ont été invités à se prononcer sur le thème du numérique. Plusieurs groupes ont fait part de leurs réflexions sur l'évolution de la technologie dans notre société et ce, pour les transmettre aux instances européennes. 


Newsletter

Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions


Limiter le numérique voire arrêter de tout numériser, d'autant plus lorsque cela n'est pas nécessaire, c'est en substance l'opinion de ces élèves de rhéto. Une fois n'est pas coutume, ce sont eux qui ont la parole. La conférence sur l'avenir de l'Europe a en effet pour objectif de rapprocher les citoyens des institutions. Anne-Catherine Michel est chargée de projets pour le centre Europe Direct Luxembourg belge :

"Au tout début, on avait d'abord imaginé le projet comme un événement public et ouvert pour avoir un panel de citoyens un peu plus conséquent. Mais avec le covid, ça a été hyper compliqué donc on s'est dit : "On va aller voir les jeunes !". C'est eux l'avenir, on a vraiment besoin de leur avis et on savait que ça allait donner quelque chose d'intéressant".

Moins de connexion, plus de contacts

Le centre Europe Direct Luxembourg belge qui chapeaute le projet a donc contacté l'athénée royal d'Izel, mettant ainsi les jeunes à contribution. Des jeunes qui ont rassemblé plusieurs idées pour faire en sorte que l'on maîtrise la technologie et non l'inverse. Une parmi tant d'autres est de conserver voire renforcer les rapports sociaux. Théo, élève de rhéto :

"On voit que certaines grandes entreprises veulent développer des programmes comme Facebook notamment (Meta). Ce serait se voir dans des réalités augmentées et je pense que ce n'est pas ce qu'il faut. On est toujours mieux face à face avec de vrais contacts".

La priorité : l'obsolescence programmée

Après avoir soumis ce qui leur semblerait bon de faire à l'avenir, les élèves sont passés au vote.Trois grandes idées ont été retenues et seront défendues par quelques-uns ce samedi 19 février à Bruxelles. La priorité selon eux : diminuer voire supprimer l'obsolescence programmée comme le rapportent Cassandra et Florian :

"C'est quand même la base de l'écologie. Si jamais les appareils numériques sont cassés au bout de deux ans, et qu'on ne peut pas les réparer, il faut d'office en racheter et de nouveau reprendre des énergies importantes pour le monde. On est conscient de ce problème, mais très peu veulent vraiment faire changer les choses".

Quelle marge de manœuvre face aux GAFAM ?

Les trois grandes idées figureront également sur la plateforme de la conférence sur l'avenir de l'Europe et seront débattues avec des citoyens d'autres pays nous confirme Charlotte Gugenheim, cheffe adjointe de la représentation de la commission européenne en Belgique :

"Mais aussi des représentants de la société civile et des entreprises pour vraiment débattre jusqu'au bout et présenter un rapport final le 9 mai aux présidents des trois institutions européennes : la commission, le parlement et le conseil. Ces présidents se sont engagés à prendre en compte les recommandations et les mettre en action.

Tenir compte des avis citoyens est une chose, peser dans le débat en est une autre. Face aux ambitions parfois démesurées des géants du numérique, L'Europe a-t-elle réellement son mot à dire ? Il s'agit là d'un des enjeux majeurs de notre temps.