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Forêt d'Anlier : privilégier le débardage pour prendre soin du sol forestier

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 Publié le jeudi 12 octobre 2023 à 14:26 - Mis à jour le jeudi 12 octobre 2023 à 17:26    Habay - Léglise

Nos forêts sont mises à rude épreuve pas les changements du climat.  Ce qui implique que les forestiers doivent modifier leurs pratiques. Au sein du cantonnement d’Habay, le débardage à cheval est expérimenté pour mettre en lumière certaines essences et prendre davantage soin du sol. 


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Depuis plusieurs années, nos forêts souffrent du changement du climat.  Certaines essences, comme le hêtre, sont en train de dépérir à cause de la sécheresse.  Contrairement au chêne, qui est plus résistant.  "On l'observe surtout à la cime des hêtres, ils souffrent de la sécheresse, nous montre Maxime Malempré, agent des forêts au cantonnement d’Habay.  Le chêne possède par contre un enracinement plus profond et peut aller chercher l'eau plus loin dans le sol.  Mais pour survire, le chêne a aussi besoin de lumière."

Pour favoriser la croissance du chêne, les forestiers abattent les hêtres pour mettre en lumière les semis de chêne.  Pour ce type de chantier, le DNF fait appel à des débardeurs pour dégager les bois abattus.  Plus précis que des grosses machines, le cheval de trait ardennais permet de préserver les semis de chêne, mais aussi de mieux respecter le sol.  "Les grosses machines écrasent les racines et empêchent l'eau de s'infiltrer dans le sol", précise l'agent des forêts.  Les chevaux de traits font quant à eux maximum 1 tonne, ajoute Gaëtan Pyckout, le président du Groupe Meneurs - une asbl chargée de promouvoir les animaux de traction, et particulièrement le cheval de trait.  La démonstration est vite faite : ils provoquent moins de dégâts au sol forestier car ils sont moins lourds."

>>> Dans notre reportage, découvrez aussi Hélène Close, une des dernières femmes débardeuses de Wallonie <<<

Ce projet est novateur car les chevaux de trait sont souvent utilisés pour le débardage de résineux, mais pas de feuillus.  Si cette expérience est concluante, il faudrait alors plus de débardeurs en Wallonie.  "Or notre étude a estimé qu'il reste à peine une vingtaine de débardeurs professionnels en Wallonie.  La profession est en péril et - au-delà d'une gestion plus durable de la forêt - il s'agit aussi de sauvegarder ce savoir-faire", conclut Gaëtan Pickout.


Julie Fohal