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Diminution des heures d'ouverture des guichets SNCB : le ministre Ecolo Gilkinet pointé pour son inaction

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 Publié le mercredi 17 janvier 2024 à 17:30 - Mis à jour le jeudi 18 janvier 2024 à 14:42    Province

L'annonce de la diminution des heures d'ouverture des guichets SNCB à partir du 1er mars est mal passée dans les rangs des parlementaires fédéraux. Ce mercredi après-midi, le ministre Ecolo Georges Gilkinet est apparu mal à l'aise face au feu nourri des réactions.


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C’est une tempête de critiques qui s’est abattue sur la tête du ministre Ecolo de la mobilité Georges Gilkinet, après l’annonce faite par la SNCB de réduire encore les heures d’ouverture de 90 guichets belges, y compris ceux d’Arlon, Libramont et Marloie. Une gare que fréquente quotidiennement le député Olivier Vajda, lui-aussi Ecolo. "Lorsque j'apprends que les guichets, ceux qui restent, vont être rabotés, je ne comprends plus. Pourriez-vous rappeler à la SNCB qu'elle est la garante d'un service "au" public, à tous les publics. Y compris celui que ne manie pas le digital, celui qui préfère le contact humain, ou qui ne s'y retrouve pas dans tous les tarifs multiples".

Le mécontentement parlementaire a gagné tous les partis, de toutes les gares, au sud comme au nord du pays. Les députés s’interrogreant sur les critères qui ont guidé cette réduction d’horaire, s’inquiétant même de l’absence de personnel et du contrôle social dans les gares… 

Visiblement mal à l’aise dans ses réponses, le ministre s’est attaché à rapporter les justifications de la SNCB. "Ces dernières années, il est beaucoup plus facile d'obtenir un billet de façon électronique. Les possibilités de paiement ont été étendues. Et des nouveaux abonnements peuvent être achetés en ligne également. Il n'y a pas de fermeture de guichet. Les horaires sont adaptés en fonction des périodes les plus fréquentées".

Le ministre Gilkinet aura eu beau tenter de rassurer sur le maintien de l’ouverture des salles d’attente, il a d’autant moins convaincu, qu’il a renvoyé la responsabilité de cette mesure  sur la direction de la SNCB et elle seule.

"J'étais un citoyen-navetteur qui ne comprenait pas. Vous avez maintenant devant vous un parlementaire fâché. Fâché contre la SNCB. L'esprit du contrat de service public n'est pas respecté. J'oserais même allé jusqu'à dire qu'il y a un manque de respect, vis à vis du ministre et vis à vis du conseil d'administration. J'oserais même parlé d'un sabotage du service public", tempête le Marchois.

"Vous minimisez l'impact de cette mesure", reprend Sophie Rohonyi (Défi). "Les navetteurs des zones rurales seront moins bien desservis que les autres".

"Cette question des guichets, n'est pas un question anodines. C'est quelque chose qui depuis le début de votre législature se produite de plus en plus. Et en pratique, vous n'avez  ni pris des décisions fortes, ni imposé des virages sur ce sujet. Il vous reste quelques mois. Arrêtez de parler, mais agissez", lance Catherine Fonck (Les Engagés)

A cinq mois des élections, ce coup de sécateur dans les services apportés aux usagers des chemins de fer est une nouvelle pierre dont Ecolo se serait bien passé. Les verts, qui détiennent…et le ministre de la mobilité… et la présidence au Conseil d’administration de la SNCB… 

 


Christophe Thiry