Publié le vendredi 27 octobre 2023 à 16:36 Vielsalm
Connue mondialement pour son coticule, la pierre à rasoirs, extrêmement fine et résistante, Vielsalm a fait l’objet cette semaine d’un stage d’archéologie expérimentale mené par une équipe française. Le but : tenter de recréer des meules à céréales en arkose, un grès relativement grossier qui est encore exploité dans la région.
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Le Musée du Coticule de Salmchâteau a accueilli toute cette semaine une équipe d’archéologues et préhistoriens français venus pour déterminer les méthodes utilisées à différentes époques pour produire des meules à grains en arkose.
L’arkose n’a rien à voir avec le coticule, la pierre abrasive qui a fait la réputation de Vielsalm. L’arkose est un grès au grain assez grossier. Et le choix des archéologues français s’est porté sur Salmchâteau car on trouve ici d’anciennes carrières à meules mais aussi, à proximité, un gisement toujours exploité par les carrières Bodarwé. La matière première étant assurée, place à l’expérience.
D’un côté, un tailleur de pierre qui utilise des outils en fer, comme on pense que le faisait les gaulois. Il produit deux meules rotatives. De l’autre côté, un préhistorien qui utilise des percuteurs en pierre pour tailler une meule dite à va-et-vient.
Entre ces deux méthodes de tailles, qui furent contemporaines, un bond technologique !
Plusieurs archéologues de l’Awap et des passionnés qui d’histoire, qui de géologie ont suivi avec attention cette semaine d’archéologie expérimentale qui a permis d’affiner nos connaissances sur la taille de la pierre, notamment par les Gaulois, qui ont longtemps été supposés ne pas la tailler car aucun monument gaulois ne nous est parvenu.
