Idélux Eau et la SPGE ont profité de l'occasion de l'inauguration de la centième station d'épuration de l'intercommunale pour faire le point sur l'état d'avancement de l'épuration collective et individuelle en province de Luxembourg.

Après un investissement colossal de quatre milliards huit cent millions en 23 ans, la Wallonie est en passe de combler son retard en matière d’épuration des eaux usées.Il existe deux grands types d’épuration : collective ou autonome. Près de 88% de la population de Wallonie est en régime d’épuration collective. En province de Luxembourg, ce chiffre tombe à 77%, pour 23% en épuration autonome. Mais à Durbuy, fusion de 45 villages et hameaux, la situation s’inverse : on trouve 65% de la population en zone d’épuration autonome. En Province de Luxembourg, Idélux et la SPGE dépassent maintenant les 85% des volumes issus d’évacuations collectives maîtrisés par une station d’épuration. Par contre, pour les épurations autonomes, c’est la bouteille à encre…

Pour le moment, les anciennes constructions en zone d’épuration autonome ne doivent pas posséder un certificat CertIBEau, à l’exception de celles situées en zones sensibles. Mais au travers du coût vérité, les propriétaires qui auraient un système d’épuration individuel aux normes sans l'avoir déclaré payent déjà des services qu’ils ne reçoivent pas, comme la vidange gratuite des boues. Les autres peuvent recevoir des primes lors d’une mise aux normes sur base volontaire. Quant aux communes, SPGE et Idélux Eau tentent de les conscientiser sur une séparation entre égouts et eaux claires, comme nous l'explique Christine Bouillon, chef de service chez Idélux Eau.

Aux coûts réels de l’énergie tels qu’on les a connus, on perçoit vite que l’enjeu est d’importance mais que les travaux pour l’atteindre seront aussi... colossaux.