Les syndicats de l'enseignement ont lancé un mouvement de grève ce lundi, en front commun, afin de manifester contre les mesures du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La démarche qui se tiendra jusqu'au 11 avril s'est lancée des province de Liège et de Luxembourg.

À Bastogne, ils étaient 220 à participer au mouvement de grève lancé par le front commun syndical de l’enseignement. Les enseignants attendent de nouveaux agissements en leur faveur de la part des gouvernements. Ils désirent un meilleur investissement dans l’éducation mais aussi une revalorisation générale de la profession. Les grévistes considèrent que cette dernière n’est pas assez respectée. 

"L'école est en colère, tout simplement, explique Thierry Rolland, permanent syndical CSC enseignement. Outre les coupes dans le qualifiant, nous attendons un pôle de remplacement pour le fondamental et des mesures pour contrer la pénurie. Il faut investir dans l'enseignement et pas le contraire."

Protéger la nomination

Des conditions de travail accablantes, une pénurie d’enseignants préoccupante, une qualité d’enseignement décroissante : les manifestants revendiquent un meilleur avenir pour leur secteur.  Tous dénoncent également la réforme systémique du pacte d'excellence et du tronc commun. Mais aussi, les incertitudes qui règnent concernant les pensions et la disponibilité précédant l'âge de la retraite. Autre inquiétude : le remplacement progressif des nominations par des CDI. 

"La suppression des statuts nous met en colère car le statut est la chose qui reconnait que notre fonction est essentielle. Nous voulons protéger cette fonction. Il ne faut pas oublier que c'est un ministre libéral qui a mis en place le statut de la fonction publique."
Thierry Rolland, permanent syndical CSC enseignement en province de Luxembourg.

Des actions jusqu'à vendredi

Afin de mener à bien leur manifestation, les participants se sont donné rendez-vous à 10h devant l’INDSé, point de départ de leur parcours dans la ville. Ils ont suivi un itinéraire bien précis passant par différents endroits stratégiques pour enfin arriver devant HeNaLLUX où quelques discours ont été entendus. 

Les actions continuent aujourd’hui en provinces de Liège et de Luxembourg. D’autres auront encore lieu jusqu’au vendredi 11 avril, mobilisant toute la Région Wallonie-Bruxelles.

Antoine Billa