Publié le jeudi 20 janvier 2022 à 14:31 - Mis à jour le jeudi 20 janvier 2022 à 15:10 Arlon
Un nouveau quartier verra le jour d'ici trois à cinq, près de la gare d'Arlon. Devenue vétuste, la cité administrative sera démantelée et remplacée par un hôtel, un magasin de proximité, des logements et de nouveaux bureaux pour les finances. Le propriétaire a dévoilé les premières esquisses.
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La cité administrative d’Arlon, c'est 13000 m2 de bureaux dont seule un petite partie est occupée par du personnel de l'administration des finances depuis plusieurs années déjà. Vendu voici 18 ans à la société Regentinvest, pour être immédiatement reloué par la Régie des bâtiment, l’immeuble est en fin de bail, et au bout de sa vie…
"Les bâtiments sont tellement vétustes, que les relouer, même à moindre prix, était impossible"
Jean-Michel JASPERS, architecte et co-propriétaire du site
Hôtel, commerce, appart et bureaux
A la tête d'un bureau d'architecture renommé, les propriétaires des lieux ont voulu métamorphoser le site. Sur les quelque 3 ha de terrains, trouveraient place un hôtel de 90 à 120 chambres, qui a déjà trouvé preneur ; du commerce de proximité ; des parkings sous-terrains et un peu plus de 200 appartements à construire sur la structure de l’actuelle cité administrative. Ajoutés à cela, des espaces de bureaux, 5000m2, beaucoup moins qu’aujourd’hui, pour répondre aux besoins et à l’appel d'offres lancé par l’administration fédérale.
"Le projet se fera par étapes. On commencera par le haut, près du rond-point, avec la brasserie, l'hôtel et le bâtiment administratif, détaille Jean-Michel JASPERS. Une fois cela terminé, on pourra déménager le personnel de l'administration fédérale, et transformer le bâtiment actuel en appartements".
Et si la société Regentinvest ne décroche pas l'appel d'offre lancé par la régie des bâtiments ? "Alors on ne gardera pas le projet tel qu'il est car il n'y a pas d'autres demandes pour de telles surfaces de bureaux. En ce cas on proposera autre chose, pourquoi pas un mixte de logements-espaces de co-working."
A priori favorable de la commune
Même si les plans et la maquette laissent entrevoir ce que deviendrait le site, le projet n’ est qu’au tout début de la procédure. A ce stade, la commune ne peut se prononcer, mais elle a déjà laissé transparaître tout le bien qu’elle pense que l’initiative. "Imaginez pour les habitants des rues avoisinantes s'ils ont derrière chez eux, quelques hectares inoccupés ! Qu'est-ce que ça deviendrait ? s'inquiète Vincent Magnus bourgmestre d'Arlon. Moi, je me réjouis que certaines personnes se tracassent de l'avenir de ce site".
"Notre priorité est que ce coin-là ne devienne pas un chancre"
Vincent Magnus bourgmestre d'Arlon
Préserver la biodiversité
Au terme de la réunion d'information préalable, plusieurs remarques ont été formulées. Des félicitations, mais aussi des inquiétudes quant à la mobilité sur place et dans les quartiers alentours. Ou quant à la préservation de la faune et de la flore... Une question épineuse, exacerbée à Arlon plus qu’ailleurs, que les promoteurs ont anticipé.
"Dès le départ, notre géomètre a fait une étude de l'existant végétal du site et nous en tiendrons compte. Il y a par exemple un hêtre plus que centenaire qui sera conservé et intégré dans le projet" rassure Filipe de Pimentel, architecte arlonais.
"Les propriétaires se sont engagés à dresser le bilan avant/après en termes de biodiversité"
Les citoyens ont 15 jours pour exprimer remarques et suggestions. S’en suivra l’étude d’incidences, puis la demande de permis.
Le quartier dévoilera son nouveau visage d’ici trois à cinq ans.
