Ramener de la biodiversité dans les plantations de sapins de Noël, tel est l'objectif d'un projet soutenu par la Province. Les premiers semis de bandes fleuries se sont déroulés dernièrement, notamment dans le verger à graines de Nordman où avait également lieu la récolte des cônes.

Pour diminuer les insecticides dans la culture de sapins de Noël, des fleurs sauvages sont semées dans les parcelles, d'abord ici au verger à graines de l'Union Ardennaise des Pépiniéristes (UAP) près de Mon idée (Neufchâteau), puis dans les cultures des différents membres de l'UAP.

" On va semer des fleurs dans les chemins de débardage et espérer pas mal de régénération naturelle des fleurs pour augmenter la biodiversité fonctionnelle, donc les coccinelles, les chrysopes qui mangent les pucerons, pour aussi limiter l'érosion" explique Didier Ernould, gestionnaire de l'Union Ardennaise des Pépiniéristes.

Pour ce projet de fleurissement, les subventions provinciales s'élèvent à un total de 55.000euros. Dans le verger à graines de Nordman appartenant à l'UAP, s'est déroulée, en plus du semis,  la récolte des cônes durant deux jours.

Récolte annuelle des cônes

"Les graines sont récoltées par deux ouvriers à la main via une nacelle et ensuite, nous envoyons les graines au comptoir forestier à Marche-en-Famenne où elles sont séchées, traitées, puis l'UAP les récupèrera dans un an" indique Raynald Maîtrejean, pépiniériste à Ebly (Léglise).

Ces cônes renferment des graines mais malheureusement, toutes ne sont pas bonnes à semer. "On va récolter entre une tonne et une tonne et demie de graines, mais environ 10% seulement seront viables"

L'UAP vend ces graines aux pépiniéristes de la région qui les sème et les cultive durant 4 ans en pépinière où les produits phytosanitaires sont toujours indispensables. Les plants de 4 ans sont plantés définitivement dans les parcelles où devraient apparaître à partir de l'an prochain des bandes fleuries. Au moins 8 à 10 ans sont nécessaires pour produire un sapin de Noël.

Christelle Collin