Agriculture

Fièvre catarrhale : le vaccin devient obligatoire et sera remboursé

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 Publié le jeudi 19 décembre 2024 à 20:31 - Mis à jour le vendredi 20 décembre 2024 à 09:52    Durbuy

Ce jeudi, la proposition de loi relative à la stratégie vaccinale contre la langue bleue et d'autres maladies,  comme la maladie hémorragique épizootique, a été votée à la Chambre. Concrètement, cela signifie que la vaccination devient obligatoire à partir de début 2025. Un budget conséquent a également été dégagé pour aider les éleveurs. 


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Une vaccination désormais obligatoire pour les ovins et bovins nés avant le 31 décembre 2024;  un budget de 40 millions d'euros pour aider les éleveurs : pour Frédéric Paquet, propriétaire d'un cheptel de 550 bovins, c'est une excellente nouvelle.  Avec cette mesure, il espère enfin pouvoir sortir la tête de l'eau. 

 "C'est une très bonne chose. Je crois que le vaccin est là pour nous aider, nous protéger et éviter les pertes futures.  Une année de perte, on fait le gros dos; deux ans, c'est pas possible. On a la possibilité d'avoir des vaccins, remboursés en partie ou totalement, il faut en profiter", confie Frédéric Paquet, éleveur à Morville près de Wéris. 

 Du côté des vétérinaires, on salue la démarche, certes, mais on met quelques bémols. Julien Fourneau craint une surcharge de travail dans un secteur déjà débordé. 

 "Pour nous, la première charge est administrative, il y a la gestion globale des troupeaux et les discussions avec les éleveurs. Puis il y a les vaccinations en tant que tel. Or, il faut être réaliste, on est déjà en manque important de personnel, alors vacciner plus de 10 000  bovins, je vous laisse imaginer la charge de travail que cela va représenter",  explique Julien Fourneau, vétérinaire

Les éleveurs aussi peuvent vacciner

Les éleveurs peuvent injecter eux-mêmes le vaccin. Ils doivent alors signer un contrat de guidance. Mais dans ce cas, les bêtes ne sont pas certifiées pour l'exportation. 

 "Personnellement, j'ai demandé à mon vétérinaire de s'occuper de la vaccination car je souhaite que mes bovins soient certifiés pour l'exportation. Sinon, mes bêtes partiraient en Hollande et en Italie au prix belge et je perdrais beaucoup d'argent", précise Frédéric Paquet. 
 " Il faut que les vaccins arrivent vite, tant que les bêtes sont encore dans l'étable. Si on les lâche en prairie et qu' il faut les rentrer, le travail sera double. Il ne faut pas oublier que, pour les bovins, il y a 2 doses à faire par vaccin, donc cela ferait du travail supplémentaire", commente l' éleveur qui espère que les vaccins arrivent le plus tôt possible . 

 Ce soutien financier donne un peu d'espoir à des éleveurs à bout de souffle. Des éleveurs qui devront sans doute composer avec de nouvelles maladies dans le futur. Des éleveurs qui vont, de toutes manières, subir les conséquences de la fièvre catarrhale durant encore quelques années. 


Nadine Urbain