Agriculture

Centre logistique Lidl à Aye : des camions de produits belges sortent au compte-goutte

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 Publié le vendredi 02 fevrier 2024 à 10:05 - Mis à jour le vendredi 02 fevrier 2024 à 17:55    Bouillon - Marche-en-Famenne - Neufchâteau - Vaux-sur-Sûre

Ce vendredi matin, les agriculteurs maintiennent la pression sur la grande distribution, particulièrement en Province de Luxembourg qui compte plusieurs pôles logistiques. À Aye (Marche-en-Famenne), au dépôt de Lidl, les premiers camions ont été libérés ce vendredi 2 février, mais au compte-goutte.


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À Aye, les négociations se poursuivent sur le terrain entre le représentant de Lidl, Julien Wathieu (voir notre photo) et les agriculteurs qui bloquent le center logistique des Ardennes et plus spécifiquement le hall de Lidl. Suite à un accord avec la FJA, les premiers camions devaient être libérés à 9h ce vendredi matin. Méfiants, les manifestants ont demandé des preuves avant de finalement libérer un premier camion sur le coup de 10h.

"On laisse passer les produits belges. Du lait, des légumes, du poulet..." explique un agriculteur présent sur place. Autant de produits frais qui vont rejoindre les étals du groupe Lidl. Ce premier camion était destiné pour le Grand-Duché et le magasin d'Athus. Ces derniers jours, les rayons se sont vidés suite aux blocages des agriculteurs, comme on notamment pu le constater nos confrères de Virgule.lu qui ont fait le point sur la situation dans les enseignes au Grand-Duché de Luxembourg. Preuve s'il en est que la stratégie de la FJA fonctionne : vider les magasins de leurs produits.

 D'autres centres logistiques restent sous pression

Outre le centre Lidl à Aye (Marche-en-Famenne), la Province compte également un hall logistique Aldi à Villeroux (Vaux-sur-Sûre) et un zoning logistique à Molifaing (Neufchâteau), à l'embranchement des autoroutes E25 et E411. Là aussi, les agriculteurs maintiennent la pression. Un barrage routier a, à nouveau, fait son apparition au Beaubru (Bouillon) à deux pas de la frontière française. Partout c'est la même stratégie : filtrer les transports de marchandises et cibler les produits qui concurrencent de manière déloyale l'agriculture belge.

Contrairement aux manifestants français qui ont suspendu leurs actions suite aux promesses du premier ministre, Gabriel Attal, les Belges restent insatisfaits des propositions formulées au niveau national, régional et européen. Ils en attendent plus, principalement sur la juste rétribution de leur travail. Ce qu'il manque à présent, c'est un accord global entre les représentants de agriculteurs, Comeos (le représentant du secteur du commerce), les grandes enseignes et les gouvernements belges.


Christelle Collin Frédéric Feller