Agriculture

Attert : une serre de tomates 100 % autonome à la Ferme du Faascht

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 Publié le mardi 29 août 2023 à 11:07 - Mis à jour le mardi 29 août 2023 à 11:20    Attert

A Attert, à la ferme du Faascht, une serre, complètement autonome, est dédiée à la production de tomates. Elle fonctionne sur le principe de la biométhanisation. Concrétisation du rêve de Ludovic, Mélody et leur associé David qui ont quitté le monde de la finance au Luxembourg pour se lancer dans les tomates. 


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Un hectare de culture sous abri pour 12 000 plants de tomates. Cette serre est la plus grande du genre en Wallonie. Elle est entièrement autonome en chauffage, en électricité, en C02 mais aussi en eau. Raison pour laquelle ces tomates sont d'ailleurs cultivées en pots et non en pleine terre. 

« On cultive sur des gouttières de culture », explique Ludovic Peter, associé à la Ferme du Faascht, «  Ca nous permet de récolter l’eau qui n’a pas été absorbée par les plants pour pouvoir la réutiliser ».

L’exploitation récupère surtout toutes les eaux de toiture de la ferme et de la serre, pas besoin donc de puiser dans les nappes phréatiques pour irriguer les tomates.

150 tonnes de déchets agricoles transformés en biogaz

L'autosuffisance en chauffage et en électricité est, elle, assurée grâce à l’unité de biométhanisation, développée à la ferme. Dans ces dômes, 150 tonnes de déchets agricoles sont transformés chaque jour en biogaz, composé de méthane et de CO2.  Ce carburant est ensuite transformé en énergie grâce à des moteurs de cogénération. 

«  Le méthane est consommé par le moteur. Ce moteur produit de l’électricité qui est réinjectée en partie dans la serre et sur le réseau », développe David Feller, associé à la Ferme du Faascht, «  En raison du frottement, on doit refroidir le moteur avec de l’eau. Cette eau chauffe et nous sert à chauffer la serre ».

Le CO2 contenu dans le biogaz est injecté dans la serre au service du processus de photosynthèse. 

Quant à la matière organique qui résulte de la biométhanisation, elle est utilisée directement au pied des tomates pour les faire pousser. Ici, rien ne se perd donc, même les plants en fin de vie seront recyclés pour être, à leur tour, transformés en biogaz. Jusqu'à 600 tonnes de tomates peuvent être produites ici chaque année. Un exemple d'économie circulaire au service de l'agriculture, qui a reçu la visite de pas moins de trois ministres wallons pour son inauguration. 


Pauline Martial