La directrice de la Foire agricole de Libramont, Natacha Perat, facture une partie de ses prestations via une société luxembourgeoise. Une pratique qui n'est pas du goût de l'inspection des finances qui a conseillé au gouvernement wallon, pouvoir subsidiant, d'y mettre fin.

L'information a été dévoilée par nos confrères du Soir ce samedi : l'octroi de la prime wallonne annuelle de 853.000 euros à la Foire agricole a fait débat à la table du gouvernement wallon. En cause, le mode de fonctionnement de la société organisatrice.

Dans son rapport sur l'octroi de la prime, l'inspection des finances a relevé que l'administratrice-déléguée de « Libramont Cooperalia », Natacha Perat, touchait une partie de ses émoluments via une société luxembouregoise « Sylagri consult ». Un système mis en place il y a 15 ans pour limiter l'impact financier de ses prestations a expliqué à nos confrères Natacha Perat qui a précisé « que ces deux contrats coûtent, au total, moins de 200.000 euros par an à son employeur ».

Le gouvernement resserre la vis

Que des subsides wallons puissent transiter via une société basée au Luxembourg, cela passe mal à la Région wallonne qui fait face à de grandes difficultés financières. Le gouvernement a décidé de suivre l'avis de l'inspection des finances en imposant plusieurs conditions en contrepartie de l’octroi de la subvention 2022.

• « Libramont Cooperalia » doit mettre fin « sans délai » à sa relation avec « Sylvagri »
  
  
• La Sogepa (qui détient 75% des parts du LEC) est chargée de réaliser une étude pour vérifier la viabilité économique du modèle de la foire.
  
  
• L’inspection des finances viendra à Libramont pour passer au crible les comptes de la coopérative qui gère la foire.
  
  

La directrice de la Foire a déclaré au Soir n'avoir aucun problème à montrer « comment on gère la subvention wallonne en bon père de famille depuis des années ». La foire agricole de Libramont débutera ce 29 août après deux années d'absence.

Frédéric Feller