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Eclairage public : plutôt pour les week-ends uniquement

Eclairage public : plutôt pour les week-ends uniquement
 Publié le jeudi 30 mars 2023 à 12:15 - Mis à jour le jeudi 30 mars 2023 à 12:24    Province

Les communes devaient informer ORES si elles maintiennent ou non la fermeture de l’éclairage public de minuit à cinq heures, au-delà du 31 mars. A ce stade vingt d'entre elles, préfèrent rallumer les lampes, mais uniquement les nuits de vendredi à dimanche. Quinze maintiennent l'extinction sept nuits sur sept. 


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Lorsque l’extinction des luminaires publics, de minuit à cinq heures, est entrée en vigueur le 1er novembre, il était prévu d’y mettre fin cinq mois plus tard, ce 31 mars. Compte tenu de la pression toujours aussi forte sur les prix de l’énergie, ORES a proposé aux communes de poursuivre, ou non, ou en partie, cette mesure d’économie.

  • Quinze communes ont décidé de garder la situation en l'état,  avec l’extinction sept nuits sur sept.
  • Vingt communes rallumeront les lampes, mais uniquement les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche.
  • Une seule commune, Bertrix, confirme garder ses rues allumées sept nuits sur sept.
  • Huit communes doivent encore se prononcer. 

Dans l’attente des dernières réponses, ORES maintiendra la situation actuelle : “Tout changement de programmation réclame une intervention de nos équipes dans les cabines électriques. On va attendre de faire tout une fois”, nous explique Luc Colling, le directeur d’ORES Luxembourg. 

 Accidents et vols : pas d’augmentation

Lorsqu’il a été décidé d’éteindre les luminaires publics au cœur de la nuit, plusieurs voix se sont inquiétées des risques d'augmentation de la criminalité ou du nombre d'accidents. Interrogés, les commandants des zones de police assurent n’avoir constaté aucune évolution de tels faits. “Je ne suis pas étonné, confie le chef de zone Semois&Lesse Vincent Léonard. Plusieurs études avaient déjà démontré qu’il n’y a pas de relations entre les deux”. Même son de cloche en Gaume :  “Il n’y a pas de tendance nette qui se dégage”. Mais le chef de zone Jean-Yves Schul pointe un souci à hauteur des caméras de surveillance: “C’est une évidence : moins il y a de lumière, moins elles sont efficaces. J’ai attiré l’attention des autorités virtonaises sur ce point et me suis exprimé en défaveur de l’extinction totale au centre-ville”. Dans le même ordre d’idée, Arlon élargira le périmètre en centre-ville où les lampes resteront allumées non-stop les nuits de semaines et week-ends. Ailleurs, en ville et dans les villages, c’est la formule “éclairage les vendredis et samedis soirs” qui prévaudra. 

De son côté, Aubange ne s’est pas encore prononcée officiellement, mais le chef de zone Sud-Luxembourg Philippe Deneffe tient toutefois à relativiser l’avis ambiant :  “rien de significatif n’est à relever, mais la période est trop courte pour en tirer des conclusions”. 

Dans le nord, le chef de zone Famenne-Ardenne Daniel Sommelette appuie dans le même sens, mais insiste sur la difficulté supplémentaire pour ses équipes : “pour la sécurité de tous, les contrôles routiers s’opèrent en des lieux éclairés. C’est un peu plus compliqué pour les patrouilles. Au niveau de la zone, nous avons demandé à ce que certains centres plus urbains, plus denses, soient éclairés les nuits de week-ends”. Ce sera le cas à Marche-en-Famenne, Hotton, Durbuy, Vielsalm… “D’autant que vont reprendre de plus belle les fêtes de village et barbecues entre amis”.

Enfin Bertrix, seule, persiste dans le maintien de l’éclairage public sept nuits sur sept. “Nous nous sommes à nouveau posé la question en collège, nous explique le bourgmestre Mathieu Rossignol.  Plusieurs éléments interviennent dans notre choix de ne pas changer : d’abord pour l’efficacité des caméras, dont on va augmenter le nombre. Ensuite au regard des investissements en économie d’énergie que nous menons. Par ailleurs, ORES continue d’installer des luminaires LED dimmables pendant la nuit”.


Christophe Thiry