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Cambriolage à la Brasserie Maziers à Bouillon : “Digne d’une série Netflix”

Cambriolage à la Brasserie Maziers à Bouillon : “Digne d’une série Netflix”
 Publié le jeudi 16 novembre 2023 à 17:35 - Mis à jour le vendredi 17 novembre 2023 à 01:11    Bouillon

Des murs éventrés, un coffre fort tiré sur plusieurs mètres, une armoire découpée à la disqueuse, jusqu’aux déflecteurs pour neutraliser l’alarme… La Brasserie Maziers à Bouillon-Sensenruth a subi un cambriolage “digne de Netflix”, selon son patron.


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En arrivant au Drink Market de Sensenruth tôt ce mercredi matin, cet employé de la Brasserie Maziers a tout de suite vu que quelque chose clochait. “Il m’a immédiatement appelé”, nous explique Fabrice Maziers, le patron de l’entreprise. “La porte de garage avait été forcée, on a compris qu’il y avait eu effraction”. Jamais en revanche, ils n’auraient imaginé ce qu’ils allaient découvrir… “Plus on avançait dans l’entrepôt, plus on se rendait compte de l’ampleur du cambriolage. Digne d’une série Netflix”, lance le patron encore tout étonné du mode opératoire. “Ils ont agi de 23h30 à 01h30 environ, et durant ces deux heures, ils ont éventré six murs à la masse ! Des trous d’une cinquantaine de centimètres de diamètre”. De quoi laisser passer un homme…

La raison d’une telle débauche d’énergie ? “De toute évidence, pour éviter les détecteurs fixés sur les portes en question. En perçant les murs, ils ont pu passer d’une pièce à l’autre jusqu’aux bureaux”. Selon les premières images disponibles, les truands ont agi à trois à l’intérieur. La présence d’un quatrième comparse, à l’extérieur faisant le guet, n’est pas exclue.

36h après les faits, le chef d’entreprise n’en revient toujours pas. Sur certaines caméras de surveillance, on les aperçoit ramper et se mettre à l'abri des véhicules et du mobilier. Fabrice Maziers en est persuadé, les malfrats connaissaient bien leur affaire, “un travail de pro”. Ils n’ont touché ni au matériel informatique, ni aux boissons alcoolisées, malgré la valeur de certaines bouteilles. Ils ont en revanche ciblé les endroits susceptibles de contenir de l’argent, comme cette armoire métallique anti-feu à l’étage, “mais elle ne contenait que des papiers et des back-up. Heureusement, ils ont tout laissé en l’état”. `

Les auteurs se sont ensuite attaqué au coffre-fort de la société fixé dans le bureau de direction. “C’est là qu’ils ont fait preuve d’ingéniosité. En entrant dans le bureau, on a vu qu’ils avaient réussi à glisser une sorte de déflecteur devant le détecteur de présence”. Une fois celui-ci inopérant, il ne leur restait plus qu’à percer le mur à l’arrière du coffre.

Le trou fait un bon mètre de diamètre.
C’est par là qu’ils ont déplacé le coffre, traîné dans l’entrepôt, couché et découpé,
comme on ouvre une boîte de conserve”

Tout cela, deux heures durant, sans déclencher l’alarme. “C’était notre inquiétude évidemment. Mais la société d’alarme et les experts des assurances ont confirmé que tout avait été branché et que tout fonctionnait normalement. Ils ont réussi à la neutraliser sans qu’elle ne déclenche. C’était des pros…”, souffle le patron.

Le préjudice est relativement élevé : outre les dégâts commis, les auteurs ont emporté les recettes du jour et les fonds de caisse de plusieurs dépôts de la société.
Enquêteurs de la police judiciaire fédérale de Neufchâteau et experts scientifiques sont descendus sur place ce mercredi.


Christophe Thiry