Venus de Belgique, France, Allemagne, Italie, Tchéquie et même de Lituanie, plus de 2000 festivaliers ont pris possession des anciens ateliers SNCB à Latour (Virton) durant tout ce week-end.
Après quatre heures d'intervention, les forces de l'ordre ont mis fin à la Rave Party. Du gros matériel a été saisi. Place à l'enquête judiciaire… 

Musique électro, basses puissantes, décibels poussés au maximum... 
Durant 36h, les anciens ateliers SNCB de Latour se sont transformés en Rave Party.
Les premières images prises de l’intérieur affluent ce lundi sur les réseaux et donnent une idée de l’ambiance et de l’affluence, débarquée d’un peu partout en Europe, sans crier gare. 

"Vraiment on ne les a pas vu venir. En une demi-heure samedi matin, il y avait plein de voitures. Ils ont lancé la musique. Non stop jusqu'au lendemain", témoigne une voisine 

Repérés dans un premier temps aux alentours de Saint-Hubert, probablement pour faire diversion, selon la police, plus de 2000 personnes au minimum ont débarqué de Belgique, France, Allemagne, Italie, Tchéquie et même de Lituanie. Rapides et bien organisés, ils ont pris possession de cet ancien hall industriel et s’y sont immédiatement barricadés.
Quelques uns protégeant l’accès, munis de battes de baseball et usant de feux d’artifice pour repousser les premières interventions policières…. 

"Les lieux ne se prêtaient pas du tout à une intervention des forces de l'ordre. C'eut été dangereux pour les participants et pour la police"
Etienne Chalon Bourgmestre de Virton

Face au nombre, option a été prise de rechercher la désescalade : contrôler à l’extérieur, contenir en intérieur et éviter les débordements. Le temps que ça passe. Le temps de rappeler les renforts.

"Nous avions huit pelotons engagés, de Namur, Bruxelles, Oost-Vlanderen, Limbourg Hainaut, Liège et Luxembourg"
Jean-Yves Schul, commissaire, chef de zone police Gaume

Près de 300 policiers ont été mobilisés, appuyés par deux autopompes, un véhicule blindé, un hélicoptère.
La fin de la récréation est sonnée dimanche sur le coup de 15h. Un grand nombre de festivaliers s’éclipse aussitôt. D’autres restent et s’affrontent aux forces de l’ordre. Parfois violemment. 

Il faut attendre dimanche soir, début de soirée, pour faire revenir le calme, et sécuriser les lieux.  Seuls deux blessés légers sont à déplorer. 

Au niveau judiciaire, l’enquête est ouverte. La police a saisi une partie des véhicules et du matériel, dont deux groupes électrogènes… flambant neufs. 

"On va se concerter avec le parquet, au regard des éléments de preuves dont nous disposons, pour identifier et retrouver les organisateurs. Courageux mais pas téméraires, ils ne se sont pas fait connaître..."
Jean-Yves Schul, commissaire, chef de zone police Gaume

Ce lundi matin, promesse tenue par les jeunes, les halls des anciens ateliers ont été nettoyés.
Idélux, propriétaire, et la société Jourdan, locataire d’une partie du bâtiment, auront à évaluer les éventuels dégâts et préjudices…

Tout comme les chemins de fer, contraints dimanche de suspendre le trafic entre Virton et Athus, durant les quatre heures de l’intervention, "provoquant la suppression de quatre trains et un retard cumulé de 226 minutes", nous indique le porte-parole de la SNCB.