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Vivalia. La présidente évoque du "sabotage"

Vivalia. La présidente évoque du "sabotage"
 Publié le vendredi 07 fevrier 2020 à 18:36 - Mis à jour le vendredi 07 fevrier 2020 à 20:10    Province


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Le directeur général et le directeur aux affaires médicales de Vivalia, ni plus ni moins accusés de “sabotage” de la part de la présidente du conseil d’administration !  “La continuation d’une stratégie du chaos”, selon l’auditeur interne de Vivalia !  

Les termes sont forts et interpellants, au point que sept administrateurs MR de Vivalia réclament d’urgence la tenue d’un conseil d’administration. 

Des propos transmis par mégarde

Les propos en question ont été tenus dans le cadre d’un échange de mails entre la présidente Marielle Remy, l’auditeur interne de Vivalia Alain André et le secrétaire du conseil d’administration Dominique Bodeux. Censés rester privés, ces échanges ont été joints et mis au jour par mégarde dans un courriel envoyé aux administrateurs. Courriel, qui nous a été transmis. 

Dans son mail, l’auditeur interne fait même mention de 44 erreurs de management qu’il aurait identifiées et sans le nommer, avance même “comme seule solution”, l’écartement du Directeur Général, “le plus vite possible”... 

"Les écrits ont dépassé la pensée"

Ces accusations font suite à un récent avis émis par le conseil médical des Cliniques du Sud-Luxembourg. Tout comme leurs homologues de Marche, Bastogne et Libramont, les médecins du sud ont été interrogés sur l’opportunité de créer un réseau propre à l’intercommunale et un conseil médical de réseau, dans le cadre du projet de loi porté par la ministre De Block visant à rationaliser le paysage hospitalier belge. 

S’ils se sont dits favorables au réseau Vivalia, les médecins du sud ont émis un avis négatif sur la création d’un conseil médical de réseau, tel que proposé par la présidente et les directeur général et directeur aux affaires médicales. Courroucée, on l’imagine, par cet avis négatif, la présidente de Vivalia en est venue à parler de “sabotage” de la part du DG et du DGAM… 

Contactée par nos soins, Marielle Remy assume ses propos, “même si, reconnaît-elle, les écrits ont dépassé la pensée.” La présidente n’en dira pas plus et compte bien s’en expliquer devant le conseil d’administration et les personnes concernées. “Mais, tempère-t-elle, il n’y a pas péril pour le fonctionnement de l’institution et donc pas de raison à convoquer une réunion en urgence”. Le point sera mis à l’ordre du jour du prochain CA fixé au 18 février. 

Surprise et stupéfaction

Réservant leurs appréciations aux membres du CA, nous n’aurons pas plus de commentaires de la part du directeur général Yves Bernard, ni du directeur aux affaires médicales Didier Neuberg.

Il nous revient toutefois, via courriel aux administrateurs qui nous est parvenu, que ce dernier a fait part de sa “stupéfaction” et déploré “la rupture unilatérale de confiance à (son)  égard.” Et le directeur aux affaires médicales de s’interroger quant à la volonté de la présidente et de l’auditeur interne de “poursuivre une saine collaboration”... 

Egalement surpris par la teneur des commentaires à son encontre, Yves Bernard préfère laisser le bénéfice du doute et attendre les explications de la présidente et quant-aux "44 erreurs de management”, évoquées par l’auditeur interne et dont il n’a jamais été informé.

Question de confiance

Le 18 février, la question de confiance sera donc posée à l’encontre des deux directeurs. Et en tout état de cause, elle le sera davantage vis à vis du directeur général Yves Bernard...

Conscient de la rupture avec les médecins du sud-Luxembourg, Yves Bernard avait proposé voici six mois de faire un pas de côté et d’intégrer de nouvelles fonctions au sein de l’institution.  “C’est toujours d’actualité, précise Yves Bernard. J’ai même retravaillé et revu la proposition au regard de ces six derniers mois.

Christophe Thiry