Le gouvernement wallon a marqué son accord sur le plan de financement des infrastructures hospitalières soumis par Vivalia. "Un signe positif et une marque de confiance de la part du gouvernement", selon les directions générale et aux affaires médicales. Il leur reste à convaincre, encore et toujours, l'ensemble des communes luxembourgeoises...

 Pascal Mertens, directeur général et Alexandre Herbert, directeur général aux affaires médicales, réagissent sur notre plateau à la validation par le gouvernement wallon des montants dédiés aux projets d'infrastructures hospitalières déposés par Vivalia.

`"A mes yeux, le plus important  est que le gouvernement wallon a retenu l’intégralité de notre projet : le CHR, mais aussi l'extension de Marche, les polycliniques et l'hôpital psychiatrique"
Pascal Mertens directeur général de Vivalia

Au niveau des polycliniques, Vivalia reçoit l'accord de financement pour celles d'Arlon, Virton, Bastogne, et Vielsalm, environ 2,5 millions chacune. Rien n'ayant été notifié pour Libramont, "parce que le choix a été fait par le conseil d'administration de rester sur le site actuel". 

Maintenant que l'accord est tombé, Vivalia va pouvoir intensifier sa  recherche de financement auprès de la banque européenne d'investissement et auprès des grandes banques présentes en Belgique. "Nous espérons boucler ce volet financement pour la fin de l'été, début de l'automne". Ce qui permettra de lancer le début des travaux à Houdemont, mais aussi menés en parallèle, ceux du nouvel échangeur autoroutier cofinancé pour un maximum de trois millions par la Sofico.

Ceci n'est pas un subside

Qu'on ne s'y trompe pas, le montant de 250 millions retenu par la région wallonne pour Vivalia n'est pas un subside , mais bien un financement sur 25 ans,  à hauteur d'un pourcentage équivalent à 72,5% du montant des travaux pour les hôpitaux aigus et polycliniques (212 millions) et à 98% du montant des travaux pour l'hôpital psychiatrique (37,8%). Le reste des pourcentages, ainsi que la TVA et les frais généraux, ajoutés aux éventuels montants excédentaires, seront à charge de Vivalia, donc des communes et de la Province.
Plus délicat encore, les montants qui seront alloués chaque année, seront revus sur base de l'activité :calculée en fonction du nombre de lits reconnus. D'où l'importance de bien évaluer le nombre de lits qu'il faudra pour Houdemont : surdimensionné et non occupés, Vivalia recevra moins financement. Sousdimensionnés, Vivalia n'en recevra pas plus...
"570 lits, c'est le nombre que nous avons rendus auprès des autorités et qui a été validé aujourd'hui", note Alexandre Hebert. 

"C'est la complexité de ce projet. Personne ne peut dire avec certitude ce que seront les besoins dans dix ans. En réduisant de 660 lits à 570, nous avons déjà fait une énorme effort de rationalisation. Est-ce que demain l'hôpital aura besoin de 570, 560, 540, personne ne peut le prédire. Nous sommes en permanence occupés à affiner les chiffres"
Pascal Mertens

Toujours est-il que Vivalia reste suspendue à l'arrêt du Conseil d'Etat, sollicité par la commune d'Arlon.  "Nous avons dit ce que nous en pensions au moment du recours. J'espère que la sagesse l'emportera et qu'on pourra rassembler l'ensemble des forces autour de ce beau projet", conclut Pascal Mertens.

Christophe Thiry