Si vous vous posez des questions sur la qualité de votre potager, sur sa fertilité et son équilibre, si vous vous demandez dans quelle mesure votre parcelle de culture n’est pas chargée en métaux lourds, vous pouvez bénéficier d’une réduction de 50€ sur le montant d’une analyse des terres. 

Ah les joies du jardinage, de l'air frais, du soleil, du travail physique ! Et puis ce petit plaisir satisfait de récolter ses propres fruits et légumes… que l’on imagine sains et de grande qualité. Mais on a beau bêcher en Ardenne, en Gaume ou en Famenne, on n’est pas à l’abri d’un risque de pollution. "Je garde en mémoire la fois où les résultats d'une analyse ont montré une teneur excessive en plomb", se souvient Bertrand Wavreille, responsable du laboratoire de Michamps. "Après quelques recherches, nous avons découvert que le terrain avait été utilisé plusieurs années avant pour du tir aux plombs".

Selon sa concentration, le plomb, mais aussi le cadmium ou l’arsenic peuvent s’avérer dangereux à la santé. Qu’ils soient présents naturellement dans le sol,  ou des suites  de l’activité humaine. "La Wallonie a un passé industriel intense et le sol peut être marqué pendant des centaines d'années. Cela peut venir aussi de terres de remblais dont on ne connait pas l'origine. Et enfin, la teneur en métaux lourds peut avoir une origine naturelle dans certaines régions", précise Delphine Fontenoy, biologiste chez Espace Environnement asbl.

Lancé il y a un an par la Wallonie, l’outil Sanisol est en mesure d’apporter, de manière générale et individuelle selon les résultats, toute une série de recommandations pour réduire l'exposition aux polluants. "Les citoyens peuvent bénéficier d'une prime de 50€ pour réaliser une analyse de sol, à réclamer via notre site internet. Selon les cas, ils peuvent recevoir une seconde prime de 50€ pour une analyse de certains fruits et légumes, repris sur une liste, et pour lesquels la Wallonie souhaiterait étendre ses connaissances dans le cadre du transfert des métaux lourds", précise Florence Ferber, Coordinatrice de la cellule d'appui Requasud, qui regroupe tous les labos de Wallonie impliqués dans le projet.

Pour la province de Luxembourg, c'est le centre de recherche de Michamps qui est chargé d'étudier les échantillons. "Il faut qu'ils soient représentatifs du potager. L'idéal est de prendre plusieurs échantillons à environ 25 cm de la surface, en plusieurs endroits du potager", indique Bertrand Wavreille.

Au labo de Michamps, comptez 106€, moins 50€ de prime, pour recevoir les résultats au niveau des métaux lourds, mais aussi sur les éventuels besoins en éléments fertilisants. Le tout complété de conseils individualisés.

Christophe Thiry