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Un inspecteur de l’enseignement soupçonné de faits de moeurs sur des élèves de Neufchâteau

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 Publié le lundi 07 juin 2021 à 17:05 - Mis à jour le lundi 07 juin 2021 à 17:17    Neufchâteau


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Des soupçons de faits de mœurs ont été dénoncés par la direction de l’Institut Saint-Joseph de Neufchâteau à l'encontre d'un inspecteur de l’enseignement de la fédération Wallonie-Bruxelles. Jeudi, plusieurs élèves de sixième primaire se sont plaintes d’attitudes et gestes déplacés de la part de cet inspecteur venu en mission au sein de l’école. Plainte a immédiatement été déposée.

Début d’après-midi jeudi, les élèves d'une des deux classes de sixième primaire de l'institut Saint-Joseph viennent de quitter un inspecteur de la Fédération Wallonie Bruxelles avec qui ils ont passé la matinée à faire des tests d'examen. 

Lorsqu'ils retrouvent leur instituteur, les langues se délient. Plusieurs filles de la classe expriment leur malaise ; le sentiment malsain d'avoir été "bousculées dans leur espace intime".

"Lorsque l’enseignant est venu me rapporter les faits, j’ai été interpellé, témoigne Jean-Philippe Remacle, directeur l'Ecole Saint-Joseph à Neufchâteau. Très vite, à plusieurs personnes, indépendamment, nous avons interrogé les enfants pour entendre les différentes versions. Et lorsque nous avons tout mis en commun, nous nous sommes rendus compte que divers éléments nous interpellaient, nous adultes responsables."

Immédiatement, plainte a été déposée auprès de la brigade "jeunesse" de la zone de police Centre-Ardenne qui a procédé à l’audition des élèves dès le vendredi matin.

Les jeunes ont aussi eu l’occasion de partager leur ressenti avec leurs enseignants et avec des psychologues du PMS de Saint-Hubert.   

"Au sein de l'école, nous avons l'habitude de réserver des espaces de paroles, ce qui a facilité les échanges", explique le directeur, qui a également joué la transparence vis-à-vis des parents.

Mais -beaucoup plus interpellant- la direction a également cherché du soutien et des informations auprès des services Enseignement à la Fédération Wallonie-Bruxelles ; ceux-là même qui ont autorité sur les inspecteurs scolaires. En vain. 

" A plusieurs reprise, j'ai voulu prévenir l'inspection générale, se désole Jean-Philippe Remacle. J'ai bien eu une dame au secrétariat qui a bien compris l'urgence de la situation. A quatre reprises, elle a essayé de me mettre en contact avec une des responsables, sans jamais y parvenir."

Ce lundi midi, personne  au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles n'avait encore pris la peine de s'inquiéter de la situation auprès du directeur...

Nous avons interrogé le cabinet de la ministre de l'enseignement fondamental Caroline Désir, qui nous a répondu ce lundi fin d'après-midi :

"On a pris acte des accusations qui sont portées et qui sont évidemment très graves. Sa hiérarchie a immédiatement pris la décision de limiter les missions de l’inspecteur concerné : il ne visitera plus d’école et n’aura plus de contact avec des enfants dans le cadre de ses fonctions jusqu’a nouvel ordre. Il appartient à la police et à la justice de faire leur travail pour nous éclairer sur les faits. Nos services se sont mis en contact avec parquet. Les éventuelles suites à donner à l’affaire dépendront des éléments qui nous seront transmises."

Bien avant cela de toute façon, la direction avait déjà fait savoir qu’elle refuserait toute présence de l’inspecteur au sein de son établissement.

L'important étant de rassurer les élèves à une semaine du CEB...

Christophe Thiry