Publié le mercredi 21 mai 2025 à 18:17 - Mis à jour le mercredi 21 mai 2025 à 18:22 Bastogne
Dans certains établissements et MRS, on tente de lutter contre ce qu'on appelle l'âgisme envers les seniors, ces discriminations envers les personnes âgées. C'est le cas à la Résidence Sans Souci, à Bastogne, où les résidents peuvent, dans la mesure du possible, choisir leurs activités.
Réunion matinale dans la bonne humeur à la Résidence Sans Souci. A l'ordre du jour : la préparation du projet de vie d'Annie Noizet. Tous les membres du personnel sont invités participer, de la technicienne de surface à la directrice. L'important est que l'occupante puisse s'exprimer sur différents points, comme par exemple les valeurs qui sont importantes à ses yeux.
"Il n'y a rien de tel que d'avoir le senior avec nous et qu'il soit investi dans des décisions qui sont importantes pour lui. On a réalisé, pour Annie, un tableau avec différentes photos. On peut voir qu'Annie est au centre, il y a ses enfants, sa famille, son mari, sa maison, la musique car elle bien ou encore l'association Coeur sans Frontières car elle était une des fondatrices. C'est à partir de cela qu'on entame une discussion avec elle", explique Donatienne Maquet, kinésithérapeute et référente démence au sein de la résidence.
Au fil des minutes, des souvenirs remontent à la surface. Certains moments sont davantage teintés d'émotion que d'autres comme l'évocation des moments vécus avec un mari aujourd'hui disparu. Puis, on parle souhaits, envies, projets.
" J'aime ce qui bouge, comme la danse. Avec ma grande soeur, on sortait, uniquement pour le plaisir de danser. Puis, j'apprécie les expositions et la photo. Beaucoup de choses me plaisent dans plein de styles", confie Annie Noizet.
Et à la Résidence sans souci, on aime faire plaisir aux résidents et concrétiser leurs voeux. Annie est donc conviée à une exposition qui se déroule au centre culturel bastognard. Ceux et celles qui le désirent peuvent l'accompagner. L'occasion de de se retrouver avec des pensionnaires ayant les mêmes centres d'intérêts ; mais aussi de voir les encadrants dans un contexte différent. Un type d' animations qui plaît beaucoup et que la directrice veut multiplier dans le futur.
"Je veux ouvrir la maison de repos vers l'extérieur et enlever cette image de mouroir comme c'était le cas voilà quelques années. On veut faire de notre établissement non pas une MRS mais une maison de repos et de vie. Le projet que j'ai en tête, c'est d'enlever l'uniforme de soin et tous les signes qui peuvent faire penser à la maladie ou la vieillesse, comme par exemple les chaises roulantes qui traînent dans les couloirs", explique Sylviane Plennevaux, directrice de l'établissement.
Ne pas considérer la personne âgée d'emblée comme malade, la respecter en acte et en parole, mais aussi prendre en compte ses aspirations, ses particularités. Tel est la philosophie défendue au sein de la Résidence Sans Souci. Un établissement où on tente de lutter, à sa façon, contre un véritable fléau de notre société : l'âgisme envers les seniors.
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