Santé

2020, l'année Covid a pesé sur les comptes et sur le personnel de Vivalia

video loading
loading video
 Publié le vendredi 02 juillet 2021 à 15:13 - Mis à jour le vendredi 02 juillet 2021 à 17:50    Province

La crise Covid a pesé sur les comptes de Vivalia en 2020 : une vingtaine de millions d'euros, heureusement compensés par les aides du fédéral et du régional. Mais elle a surtout pesé sur les équipes soignantes, auxquelles l'assemblée générale a rendu hommage.


Newsletter

Recevez notre newsletter pour ne rien manquer de l'info, du sport et de nos émissions


Six fois plus de masques et gants chirurgicaux achetés en 2020. Même s’il apparait anecdotique ce chiffre révèle comme cette année Covid ne ressemble à aucune autres, et à quel point elle a eu un impact sur l’ensemble des services. "La crise a coûté près de vingt millions d'euros à Vivalia, précise Yves Bernard directeur général. Heureusement nous avons pu compter sur les entités fédérale et régionale pour nous venir en aide. Au final, paradoxalement, l'intercommunale termine avec un boni de 800.000 euros."

Implication totale du personnel de Vivalia

Pour sa dernière intervention avant sa départ à la pension, le directeur général aux affaires médicales Didier Neuberg a salué le travail et l'implication des équipes soignantes. "Je redis ici la fierté que j'ai eue de pouvoir proclamer haut et fort que tout notre personnel, tous nos indépendants, ont fait tout ce qu'ils pouvaient, tout ce qu'ils devaient, dans le cadre de cette crise. On ne peut que les remercier !"
Didier Neuberg a également rappelé que Vivalia a été la première en Wallonie à se rendre au chevet des maisons de repos, touchées de plein fouet par la crise. Avant d'ajouter : "Nous sommes fiers aussi de voir ce que nos labos ont fait. Ils ont toujours gardé la possibilité de réaliser des tests Covid dans les 24h, à tel point que les provinces voisines nous sollicitaient."

Mais encore trop d'individualisme

Avant de céder le flambeau au Dr Pierre, Didier Neuberg n'a pas manqué de pointer quelques regrets : "Nous ne sommes pas encore parvenus à créer un conseil médical unique. Les esprits ne sont pas mûrs. Je regrette aussi de ne pas avoir réussi à vaincre les individualismes qui sont létaux pour l'institution. La médecine dans la province ne sera forte que si nous nous unissons et que nous menons à bien le projet Vivalia 2025."

Du "sabotage" dans un service

Questionné par un administrateur sur les raisons des démissions de spécialistes de l'hôpital d'Arlon, Didier Neuberg a avancé plusieurs explications : financières (notamment liées à la crise covid), mais aussi relationnelles...
Plus inquiétant, il ressort qu'un service (il ne l'a pas nommé, mais il s'agit du service de neurologie d'Arlon) a "implosé" dans une ambiance catastrophique : lettres anonymes et appareillages apparemment "sabotés" !

Le fonds "blouses blanches" pour améliorer le cadre de travail

Comme d’autres hôpitaux wallons, l’intercommunale doit faire face à une pénurie d’infirmiers : 90 équivalents TP manquent à l'appel. Plusieurs raisons sont avancées : le passage des études de 3 à 4 ans, des départs vers le GDL, mais aussi une charge de travail plus lourde.
Paradoxalement, le fonds "blouses blanches" dégagé par le fédéral pour favoriser les engagements n’atteint pas son objectif. Vivalia va donc consacrer une partie de ces montants à améliorer les conditions de travail du personnel en place.
"Nous commencerons par interroger le personnel, avance Yves Bernard. C'est le personnel sur le terrain qui est le mieux placé pour nous dire ce dont il a besoin. Cela pourrait se concrétiser par des locaux de repos, par la mise en place d'équipes mobiles d'appui psychologique... Ce sera à eux de nous dire."

Dans l'attente de l'avis de la tutelle

Comme de coutume, cette assemblée générale de juin -toujours à distance- a aussi suscité son lot de questions de la part d'administrateurs : sur le récent refus de la tutelle à propos du poste de conseiller général, que Vivalia va tenter de renégocier ; ou encore sur l’avis que la tutelle doit rendre sur la légalité, au regard de la clé D’hondt, de la présence du nouveau président dans le bureau exécutif. "Rien ne m’amène à penser que la tutelle interprétera les choses différemment que ce qu'elle avait déjà dit, veut rassurer le nouveau président Yves Planchard. Si l'on accepte la création d'un bureau exécutif pour accélérer la prise de décisions, il me semble logique que le président du conseil d'administration en fasse partie..."


Christophe Thiry





Voir aussi ...