Politique

On votera encore pour les provinces en 2018 !

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 Publié le mardi 25 juillet 2017 à 17:50 - Mis à jour le mardi 25 juillet 2017 à 18:12    Province


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La nouvelle coalition wallonne veut supprimer les provinces mais n’en a pas les moyens seule.

Lors de leur conférence de presse conjointe présentant leur accord de majorité, Olivier Chastel et Benoît Lutgen ont annoncé leur volonté de réformer les institutions provinciales. « A terme, l’ambition est d’accroître le rôle du Gouverneur, de supprimer le collège provincial et remplacer le conseil provincial par une représentation des communes de la Province (mandat dérivé gratuit). » lit-on dans la Déclaration de politique générale. 

Transfert de compétences

Les deux présidents en conviennent : les provinces remplissent chacune de leur côté des missions importantes, que ce soit en matière hospitalière ou dans l'enseignement. Ces services seront maintenus mais feront l'objet d'une réorganisation et d'un transfert de compétences.   Cependant, « il faut distinguer l'institution du territoire, ce sont deux choses différentes et vous savez comme je suis attaché à ma province. Le territoire provincial subsistera. », a ajouté Benoît Lutgen.

Personnel

Selon les deux présidents, le personnel provincial ne doit pas craindre pour son avenir, les emplois seront maintenus.

Les gouverneurs confortés et leur rôle accru.

Contacté par nos soins, Olivier Schmitz, découvre le rôle qui sera réservé aux gouverneurs et réagit à chaud : « ce qui compte c'est de garder une autorité, un interlocuteur qui va porter la voix des Luxembourgeois à Bruxelles et Namur ». « Ce qu'il faut éviter c'est qu'il n'y ait plus ce lien territorial » ajoute le gouverneur luxembourgeois.

Pas sans l’appui du PS

Comme l'a précisé Olivier Chastel, « la suppression des Provinces ne se fera pas du jour au lendemain». « Oui, on votera encore en 2018, il n'est pas question de se précipiter ». D’autant plus qu’il faudra obtenir les 2/3 des votes au Parlement wallon, ce qui est mathématiquement impossible sans le vote des députés PS qui représentent 30 sièges sur les 75. Contacté, le président du PS provincial, Philippe Courard assure que son parti n’est pas fermé à une discussion sur le transfert de certaines compétences mais s’opposera à une suppression pure et simple de l’institution provinciale.

Dans les vœux exprimés par les deux présidents MR et CDH, on se dirige donc, à terme, vers une gestion des matières provinciales résiduelles à la manière des communautés de communes.

Olivier Orianne, Frédéric Feller et David Pierson