Quand on entend patrimoine, on pense château, manoirs, églises ou demeures d'exception. Mais il existe aussi un patrimoine contemporain. Des passionnés ont décidé de réaliser un inventaire des cheminées industrielles en régions wallonne et bruxelloise. Nous les avons rencontrés à la scierie Mahy à Chanly.

Elle sera bientôt centenaire. Car elle fut érigée dans les années 1930. Cette cheminée industrielle servait à extraire les fumées d’une chaudière à vapeur qui faisait tourner la scierie Mahy de Chanly, sur la commune de Wellin. Avant la scierie, c’est un dénivelé de la Lesse qui alimentait là un moulin.

Moins d’un siècle plus tard, les cheminées industrielles comme celle de Chanly disparaissent petit à petit, comme sur ces images tournées à Mellier en 2017 où l’on a détruit l’ancienne cheminée d’une brasserie pour développer un nouveau projet.

Depuis peu, l’asbl Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles a entamé un recensement de ces ouvrages, témoins d’une époque.

L’idée a alors germé de faire la même chose en Wallonie et région Bruxelloise. Et ce sont près de 700 cheminées qui vont être identifiées, photographiées et reportées sur une carte. Pas de surprise, vu sa faible industrialisation, la province de Luxembourg compte peu de constructions de ce type. Une quinzaine ont été recensées et quelques autres signalées.

On peut aussi citer celle des Ardoisières de Martelange ou les deux petites jumelles de la fonderie de cloches à Tellin. Mais être propriétaire d’un tel édifice n’est pas une sinécure…

Même si elles ne sont pas éternelles, il est impensable de toutes les classer ; mais n’en conserver que des photos est peut-être bien trop minimaliste pour ces témoins de la révolution industrielle.