Il y a 81 ans, le sang-froid d'un pilote de 23 ans a sauvé l'église de Jamoigne et son équipage du bombardier B-17. Il s'appelait James Dimel et Chiny lui a rendu homage ce dimanche.
10 novembre 1944, un bombardier américain B-17 qui participe à un raid sur Wiesbaden est touché par la DCA allemande. Le pilote perd plusieurs moteurs ainsi que le système hydraulique et la distribution d’oxygène. A bord, deux blessés qui ne survivront pas à un éventuel saut en parachute. Aux commandes, James Dimel plonge alors pour éviter l’asphyxie de l'équipage et prend la direction Ouest-Sud-Ouest, vers nos régions, pour tenter de rejoindre les zones déjà libérées.
"Il tentait de sauver les vies de son équipage et bien-sûr, les gens en bas. Il a commencé par larguer les bombes en s’assurant qu’il ne les envoyait pas sur un village. Et quand il est arrivé ici, en perçant les nuages bas, il a vu un clocher, il devait faire quelque chose. Mais il n’avait plus de circuit hydraulique donc ce fut très difficile de lever une aile pour éviter l’église. Ensuite, il s’est posé ici dans une prairie.", Mary Dimel, fille de James Dimel, pilote du B-17
Tout ça Mary l’a appris bien plus tard car son père n’en n’a jamais parlé. Dans son rapport de 11 pages qu’une passionnée originaire de Lamorteau a redécouvert dans les archives américaines, le pilote titre « un incident ». C’est grâce aux recherches de Marianne Hubert que syndicat d’initiative de Jamoigne et ville de Chiny ont choisi de commémorer ces faits.
Plusieurs familles des 10 membres d’équipage de ce B17 avaient fait le déplacement depuis les Etats-Unis pour découvrir les lieux de cet exploit.
Une fois au sol, les blessés ont été pris en charge par les forces américaines. Quant au pilote, on l’a emmené voir une abbaye toute proche où il a pu boire une bière.
"C’est la bière d’Orval. Il a dit que c’était la meilleure bière qu’il ait jamais goûtée. Et bien-sûr, j’ai dû l’essayer pour être certaine qu’il avait raison. Et il avait raison !", Mary Dimel, fille de James Dimel, pilote du B-17
Comme dans toute histoire qui se termine bien, le héros est récompensé à la fin…