Comme le veut la tradition la famille socialiste s'est retrouvée pour célébrer la fête des travailleurs en ce premier mai. L'occasion de souder les liens entre les générations à un an des prochaines élections régionales, fédérales et européennes.

Ambiance décontractée ce premier mai au LEC de Libramont à l'occasion du premier mai socialiste. À table, les syndicalistes côtoient des élues communales, des militants de la première heure ou un député provincial. Le PS Luxembourg poursuit son entreprise de mobilisation des troupes, toutes générations confondues mais avec un accent sur la nouvelle génération.

"C'est une vraie joie quand on voit ces jeunes qui nous rejoignent et cela nous booste évidemment pour les prochains défis à venir" explique la jeune présidente, Mélissa Hanus, qui fait référence à l'année électorale 2024. Un scrutin multiple qui a pourtant été très peu évoqué dans ces discours du premier mai : " c'est encore une année de combat, bien sûr on met les choses en place pour affronter les défis électoraux de 2024 mais on considère que 2023 est aussi une année de combat où l'on doit arracher des victoires sociales pour le bien-être de la population".

Sur ce terrain, le secrétaire de la Mutualité socialiste, Jacques Devillers, n'a pas manqué d'alerter sur la fragilité des acquis sociaux en terme de soins de santé. Défenseur des spécificités luxembourgeoises, celui qui a toujours combattu pour conserver l'indépendance provinciale de sa mutuelle a défendu le projet d'un hôpital centre sud à Houdemont (voir réaction ci-dessous).

Si un militant a exhorté ses camarades a faire barrage aux politiques de droite, le député Philippe Courard a, lui, plus particulièrement égratigné les Verts, qu'il juge trop dogmatiques dans leurs combats environnementaux.

"Nous sommes dans une province qui a des besoins spécifiques et je vois que la lutte environnementale, qui est importante, est mise en exergue avec une souffrance pour notre province. On a besoin d'une voiture en Luxembourg, on est pas à Bruxelles, on attaque l’agriculture, on ne fait pas d'efforts sur la mobilité. Alors derrière les grands principes, j'attends du politique et notamment des écologistes qu'on réponde aux besoins des Luxembourgeois et qu'on emmène dans le combat pour le climat celles et ceux qui ont le moins de moyens" critique Philippe Courard.

On l'aura compris en filigrane, le PS luxembourgeois va sans doute tenter de récupérer un électorat perdu ces dernières années au profit des écologistes. Quant au PTB, il n'a même pas été évoqué dans les discours du député pourtant habitué à ferrailler avec ses homologue du parti du travail : "je n'ai pas évoqué le PTB parce que c'est un parti qui n'existe pas en Luxembourg. C'est un parti de mécontents et il faut pouvoir les entendre, mais ce parti ne fait aucune proposition raisonnable et ne veut pas participer à la prise de décision, or ce que les gens attendent ce sont des solutions".

Frédéric Feller