Après le sequoia du CNDB de Virton en 2021, le cèdre de l'ISMA à Arlon sera-t-il élu "Arbre de l'année 2023" ? L'arbre centenaire est le candidat de la province de Luxembourg à ce concours qui débute ce lundi.

Depuis près d'un siècle, le cèdre centenaire trône majestueusement dans la cour d'honneur de l'Institut Sainte Marie d’Arlon (ISMA), témoin silencieux de l'histoire de la ville et de l'institut. Cet arbre, qui a probablement germé entre les deux guerres mondiales, est devenu l'emblème de l'établissement.

Difficile de manquer ce cèdre lorsque l'on passe devant l'établissement situé dans la rue de Bastogne. D'une hauteur de 28m et d'une envergure de 27m, l'arbre couvre une superficie supérieure à 4 ares, et tout
ceci est supporté par un tronc qui affiche une circonférence de 470cm à 1m50 du sol. 

Le cèdre a été sélectionné par le jury du concours de l'Arbre de l'année. À partir de ce lundi, il fera partie des 5 arbres qui seront soumis au vote du public en ligne.

"L’histoire, la valeur sociale et/ou environnementale des arbres sont les critères sur base desquels le jury sélectionne un lauréat pour la région wallonne. Dès lors, les cinq lauréats sont présentés pour un vote en ligne pour désigner le grand gagnant qui aura ensuite l’occasion de représenter la Belgique au concours Européen" expliquent les organisateurs du concours.

Le public pourra voter pour son arbre préféré du 2 au 31 octobre
via le site arbrebelge.be

La Belgique regorge d'arbres impressionnants, et c'est pour célébrer leur richesse historique, sociale et environnementale que le prix « Arbre de l’Année » a été créé. Le concours est proposé par la Fondation wallonne pour la Conservation des Habitats, en collaboration avec le European Landowners Organization (ELO) et financée par les Fonds Baillet-Latour. Il entend célébrer la richesse historique, sociale et environnementale de ces monuments naturels qui embellissent notre paysage.

Bien plus qu'un arbre : un pan de l'histoire de l'ISMA

Toutes celles et ceux qui sont passés par l'établissement connaissent cet arbre majestueux qui a marqué l'histoire de l'institut comme l'explique le pouvoir organisateur de l'ISMA dans un communiqué :

"En 1990, en salle des professeurs de l’ISMA , germe l’idée de faire équipe pour créer une troupe de
théâtre et de l’appeler « Compagnie du Cèdre » en référence à l’arbre emblématique de la cour
d’honneur de l’ Institut. C’est ainsi que la silhouette magnifique apparaissait sur les programmes des
pièces qui suivirent les premières représentations. Il devient donc un symbole que l’on retrouve sur
les affiches de l’école, par exemple celles des « Rossignolets » (une chorale fondée en 1949), les
bulletins des élèves, des diplômes, divers documents à destination des élèves et de leurs parents.

Un texte lui a même été dédié lors des cérémonies du centenaire de l’école. En voici un extrait : « Le
cèdre veille à l’entrée de l’école. Si tous les étudiants, petits et grands, veulent lever les yeux, ils ne
peuvent qu’être édifiés par le cèdre qui règne dans la cour d’honneur, sans écraser, sans rien
imposer … L’ idéal de l’ISMA, ce cèdre le suggère: croître ! Ici, l’indifférence n’a pas de chance. »

Mais retour vers la nuit des temps … Pourquoi un cèdre dans nos régions? Les Égyptiens pensaient
que l’huile résineuse extraite du bois de cèdre contribuait à la résurrection et l’utilisaient pour
embaumer leurs morts. De nos jours, quelques gouttes d’essence de cèdre sont censées procurer
énergie et confiance en soi. Dans l’antiquité, il était considéré comme « l’arbre sacré des dieux ».

Le cèdre est cité 70 fois dans la bible, symbole de fertilité, de paix et d’ harmonie. Dès lors, il ne faut pas s’étonner que les frères Maristes aient pensé à planter cet arbre à l’entrée de leur institution. A l’ époque de Noël, pendant des décennies, décoré d’une immense guirlande, il émerveillait les passants à l’entrée de notre ville".