La commune de Vielsalm a fait appel à Geoffrey Urbany et à ses chevaux de trait, Quatro et Spirou, pour l'entretien annuel des bords de ravel. Outre l'avantage financier, la fauche par attelage s'avère plus respectueux de l'environnement que le broyage par engins mécaniques. 

Usagers du ravel salmien, attendez-vous à entendre de loin le son de  clochettes et à croiser de temps à autre, l’attelage de Geoffray Urbany !
Guidé dès son plus jeune âge par la passion du  grand-père pour le cheval de trait, ce professeur de génie civile, débardeur en activité complémentaire, s’efforce de perpétuer une tradition qui tend à disparaître…

"Je suis allé trouver la commune de Vielsalm, qui a pris le temps de m'écouter et de comprendre la situation compliquée du cheval de travail"
Geoffrey Urbany, patron de Artrait - Vielsalm 

Le trio s’est vu confier l’entretien des bords de ravel de la commune : 65km aller-retour à faucher sur un mètre de large au printemps et deux mètres à l’automne, au rythme tranquille de Quatro et Spirou, deux traits brabançons.

"Plutôt que d'avoir un tracteur-faucheuse suivi d'une balayeuse, on a fait le choix des chevaux de trait. On évite ainsi deux passages d'engins mécanisés lourds et bruyants, et qui bloquent l'usage du ravel"
Anne Klein, échevine à Vielsalm

La découpe, plutôt que le broyage, s’avère aussi plus respectueuse pour le milieu vivant. "Ici il n'y a pas de broyage. La cisaille coupe net l'herbe à la hauteur voulue. C'est moins destructeur de la flore ou de la petite faune, les insectes...", insiste Geoffrey Urbany.

Ajouter à cela le prix : de 25 à 30% moins cher que leur concurrent mécanisé. Pour Vielsalm, la démarche s’inscrit dans une politique plus large de développement de la mobilité douce

"Ces six dernières années dans la province, personne n'a investi autant que Vielsalm dans le développement de la mobilité douce. Nous avons 39km de ravel, qui nous permettent de relier la Baraque de Fraiture, Saint-Vith..."
Anne Klein, échevine à Vielsalm

Et le réseau salmien va encore s’étendre : à Rencheux, la fin de liaison vers Grand-Halleux entre dans sa dernière phase des travaux.

Christophe Thiry