La région de Tintigny et d’Étalle est particulièrement riche en vestiges de l’époque celtique. On y trouve plusieurs éperons barrés et de très nombreuses tombelles. Lundi, l’Université de Namur et le musée des Celtes ont entrepris un chantier de fouilles sur une série de tombes non encore documentées. David Pierson et Dimitri Renaud

Jour 1 pour un nouveau chantier de fouilles archéologiques. Mais il s’agit cette fois d’un chantier-école qui réunit des étudiants en Histoire de l’art et Archéologie, principalement de l’UNamur, avec leur professeure, Fanny Martin. Le musée des Celtes fait aussi partie du projet ainsi que l’AWAP, l’agence wallonne du Patrimoine. Objectif : des tombelles celtes situées dans la forêt à Bellefontaine, à proximité du pont de la Soye.

Ce projet s’inscrit dans la durée puisqu’il devrait s’étendre sur trois ans. Pour les étudiants, il s’agit de la continuité des cours théoriques et d’une confrontation avec le terrain où il leur faut mettre en pratique les enseignements reçus aux cours et les informations récoltées par le lidar, un radar embarqué dans un avion qui est capable de cartographier le sol sous la végétation.

Après l’installation du réfectoire mais avant toute intervention archéologique, place aux différentes mesures et photos. Puis les pelles américaines entrent en action pour un premier décapage du sol recouvert d’humus. Et déjà, face à deux zones qui montrent que la terre a été remuée à ces endroits précis, de premières questions surgissent… Très anciennes fouilles non documentées ou pillards ?

C’est une des difficultés du métier, chaque détail peut se révéler pertinent durant la suite des opérations. Idéalement, tout doit donc être minutieusement enregistré avant de disparaître. Autre particularité de ce chantier, il sera accessible au public les mercredi après-midi. Une visite guidée devrait aussi être organisée fin juillet.