Publié le lundi 29 janvier 2024 à 16:35 - Mis à jour le mardi 30 janvier 2024 à 12:43 Bouillon
Ce lundi matin, sur le barrage filtrant organisés par les agriculteurs au Beaubru (Bouillon), un camion ukrainien transportant environ 250.000 œufs à destination de la France a été ouvert. Des œufs de batterie qui ont provoqué la colère des agriculteurs et éleveurs présents, qui eux, doivent respecter les règles en vigueur dans l'Union.
"Comment voulez-vous que l'on s'en sorte s'il est si facile à l'industrie agro-alimentaire de contourner les règles que l'on nous impose ?"
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Voilà la question que se posaient les manifestants du Beaubru, près de Bouillon après qu'un camion ukrainien transportant 250.000 œufs produits dans des batteries de poules pondeuses, interdites dans l'Union Européenne depuis le 1er août 2012, a été ouvert pour voir ce qu'il transportait.
Cette cargaison, dont les manifestants ont prélevé un carton avant de laisser repartir le semi-remorque vers sa destination française, n'est peut-être pas illégale mais elle illustre parfaitement le pourquoi des grèves actuelles et de la colère de nos producteurs.
Cela pose aussi la question de l'hypocrisie des normes qui interdisent ce type de production en Europe mais n'interdisent pas d'importer des produits (ou sous-produits) obtenus en dehors des normes en vigueur dans l'Union.
À une question posée au Sénat en mars 2013, Laurette Onkelinx, alors Vice-Première ministre en charge de la Santé répondait :
"L'importation d'œufs et de produits à base d'œufs n'est autorisée que depuis des pays ayant obtenu à cet effet une autorisation de la Commission européenne."
C'est peut-être là qu'est l’œuf...
