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Aubange fait la chasse aux voitures abandonnées, et les met aux enchères

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 Publié le mardi 20 septembre 2022 à 16:42 - Mis à jour le mardi 20 septembre 2022 à 19:50    Aubange

La commune d'Aubange et la zone de police ont intensifié la chasse aux voitures abandonnées sur la voie publique. Après six mois de fourrière, les véhicules deviennent propriété communale et sont mis aux enchères.


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Avec une mise minimale de 105€ la tonne, soit le prix de vente en station de recyclage, il y a moyen de faire de bonnes affaires à la fourrière de la zone de police sud-Luxembourg. Jusqu'au 7 octobre midi, via le site de la commune, huit voitures sont mises en vente par offre de prix sous enveloppe fermée.

Plus que d’autres communes, Aubange doit faire face à un nombre important de voitures scotchées sur la voie publique, soit parce qu’elles ont font l’objet d’une saisie judiciaire, soit qu'elles ont été tout simplement abandonnées… Dans les deux cas, cela ne contribue pas à l'image de la ville. Depuis un peu plus d’un an, elle en a fait une priorité.

Visite guidée à la fourrière de la zone de police à Athus. Derrière les grillages fermés à clés, une cinquantaine de véhicules se serrent portière contre portière. Quelques-uns sont arrivées ici suite à une saisie judiciaire,  et sont immobilisés le temps de l’enquête. Mais la plupart ont été abandonnés sur la voie publique. "Celle-ci par exemple était stationnée depuis un bout de temps à Halanzy", se rappelle l'inspecteur principal Sébastien Adam. "Sa propriétaire nous a expliqué qu'elle ne passait pas au contrôle technique et qu'elle n'avait pas les moyens d'assurer les réparations. Elle a préféré l'abandonner..."
Outre des coûts de réparations prohibitifs, il y a d'autre cas, les frais de gardiennage, 30€/semaine, et les amendes administratives qui font perdre au propriétaire  tout intérêt à récupérer son bien.

Vendues après six mois de fourrière

A ces cas-là s’ ajoutent -et c'est le plus grand nombre- ce qu’on peut appeler des oublis, plus ou moins volontaires : des voitures jamais réclamées par leurs conducteurs et qui, au terme de six mois de fourrière, tombent automatiquement dans le giron de la commune... qui peut alors les revendre au plus offrant.
"Nous ne cherchons pas à faire le plus grand bénéfice", assure le bourgmestre et président de la zone de police Sud-Luxembourg François Kinard. "Nous voulons surtout rentrer dans nos frais et nous débarrasser le plus rapidement possible de toutes ces autos qui donnent une mauvaise image de la région".

"On ne se fait pas d'argent là-dessus, mais on a à coeur de nettoyer la commune"
François Kinard, bourgmestre d'Aubange

Débarrasser la région de ces voitures abandonnées

Le déclic… est venu d'une Renault, sur laquelle figurent toujours les scellées, apposées en… 2020. "Quand j'ai pris mes fonctions comme bourgmestre, des riverains et le fleuriste de la rue du Village à Aubange, m'ont interpellé à propos de cette voiture qui traînait là depuis plus d'une grosse année." Après négociations avec la justice, la commune et la police ont pu la faire évacuer. 

Depuis lors, Aubange et la police Sud-Luxembourg ont intensifié leurs efforts, face à un phénomène qui a pris de l’ampleur dans cette région transfrontalière. Et en un rapide passage sur l’un ou l’autre parkings à Athus, Aubange, Messancy, nous sommes tombés sur une demi-douzaine de voitures aux pneus aplatis et aux essuie-glace collés, autant de signes qui sentent l'abandon... 

Il y a encore du travail pour la toute nouvelle cellule d’enquête, spécialisée dans ce type d’infractions. Et pas mal de ventes publiques en perspective.

 


Christophe Thiry